Excision: Hamitraoré, prise au piège avec du poulet, des friandises à 8 ans.

4 mois

Elle reste optimiste pour une génération sans excision et continue de combattre à l’aide de mots et d’actions.

Hamitraoré a été mutilée génitale à l’âge de 8 ans. Elle a avait eu confiance en sa mère, elle-même mutilée, sa grand-mère, ses tantes. Rassurée par des friandises, du poulet elle a été prise au piège.

Deux décennies plus tard, épaulée par l’équipe rédactionnelle de Fratmat éditions guidée à l’époque par le journaliste Zio Moussa, elle réagit dans un témoignage écrit.

Les témoignages écrits on le sait contribuent à sensibiliser les gens à ces questions, à briser le silence et à encourager les communautés à abandonner ces pratiques. Ils peuvent également être utilisés pour plaider en faveur de politiques publiques et de mesures législatives visant à prévenir les mutilations génitales et à protéger les droits des femmes et des filles. De plus, ils offrent un soutien et une validation aux survivantes de mutilations génitales en leur permettant de partager leur expérience et de trouver une communauté de soutien

Hamitraoré publie en 2012 « Le couteau brûlant », un livre servant de thérapie.

Devant l’excision, la loi ivoirienne punit les exciseuses de trois ans de prison et d’amende, mais elle est très peu appliquée. La mutilation génitale touche près de 4 femmes sur 10 en Côte d’Ivoire.

Près de trois millions de filles sont excisées chaque année dans le monde, et au total 200 millions de filles et de femmes ont subi une forme de mutilation génitale dans les pays les plus concernés (27 pays africains, ainsi que le Yémen, l’Irak et l’Indonésie). Ces chiffres sont de l’Onu.

Aujourd’hui, Hamitraoré en est à son 3e livre et a créé une fondation contre les violences sexuelles, la Fondation Gnitresor. Elle parle pour prévenir, elle donne de la voix pour aider

Cependant, il est important de noter que les témoignages écrits ne peuvent pas effacer les dommages physiques et émotionnels causés par les mutilations génitales.

La prévention des mutilations génitales et le soutien aux survivantes nécessitent des efforts concertés à plusieurs niveaux, y compris des programmes éducatifs, des campagnes de sensibilisation, des interventions communautaires, des services de santé accessibles et des mesures législatives visant à interdire et à criminaliser ces pratiques.

MARIE GNIALET

POUVOIRS MAGAZINE

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