CAN 2023: Après sa démission à la tête de l’équipe de Côte d’Ivoire en pleine CAN, Jean Louis Gasset parle enfin

5 mois

Dans une interview accordée au media français Lequipe.fr, l’ex sélectionneur des Eléphants de Côte d’Ivoire qui avait été démis de ses fonctions à cause de ses contreperformances, revient sur les faits et raconte ses jours trouves sur le sol ivoirien.

« On était au bord d’une catastrophe… Mon départ a ramené l’apaisement. »

A lire aussi: CAN 2024/ HYMNE NATIONAL DE COTE D’IVOIRE: MAX GRADEL ET MARIAM DAO GABALA TEMOIGNENT

« La liste était bien construite même si je n’ai pas réussi à bien la mettre en place. On aurait atteint l’objectif différemment, mais cela prouve que le commando choisi est le bon, même si j’aurais préféré ne pas arriver à cette issue. Certains ne comprenaient pas pourquoi j’avais gardé Haller et (Simon) Adingra. Voilà… Et les deux marquent, j’étais tellement heureux. Je rêve de voir Haller marquer le but de la finale. Il le mérite tellement.

Bien sûr, je ne rate pas une miette ! Et dès que l’arbitre siffle la fin, le président reçoit un texto. J’envoie au staff, aux joueurs, au capitaine ! Je suis fier des Éléphants, heureux. Mon départ a ramené de l’apaisement. On se dit, c’était lui le coupable et cela protège les autres. Il fallait peut-être voir la mort de près pour rebondir.

Jean Louis Gasset et Sébastien Haller en conférence de presse
Jean Louis Gasset et Sébastien Haller en conférence de presse

J’étais un peu barbouillé comme après une cuite. Nous étions dans un vestiaire dévasté avec des affrontements à l’extérieur, a expliqué l’entraîneur de 70 ans. Je voyais les petits sur leurs portables pour prendre des nouvelles de leur famille. Ils avaient peur. Il ne faut plus jamais revivre ça ! On était au bord d’une catastrophe, franchement. J’entraîne depuis trente-cinq ans et c’est la première démission, mais vu ce qu’il se passait… Qu’on me dise, tu es nul, tu es vieux, tu n’as jamais entraîné en Afrique, d’accord, mais là, ça prenait une tournure dramatique. Des gens allaient à notre hôtel, à la Fédération, il y avait des pneus sur la route, et des policiers partout. Le président recevait des appels du commissaire dans mon bureau au stade pour lui expliquer ce qui se passait dehors.

C’était la seule chose à faire pour sortir de ces ondes négatives. Mais il fallait ensuite que la personne qui prenne ma place tape fort et Emerse (Faé) a fait un sans-faute. Il a fait des choix forts. Bravo. Et ça s’est passé à merveille avec lui, il a été utile tout au long du parcours. On se dit, c’était lui le coupable et cela protège les autres. Il fallait peut-être voir la mort de près pour rebondir.»

Pouvoirs Magazine

OPINIONS

DU MEME SUJET

4 mai : Faé Emerse mis à l’ombre

C’est le 4 mai 2022 que Faé Emerse dont le nom est

Gasset: on juge à l’arrivée

Le coach marseillais après la victoire des siens aux tirs au but