Morad, le rappeur est décédé après avoir tenté de lutter contre les drogues faibles ou dures. Le milieu du rap est encore touché
En 2001, Morad pose le texte de Du mal à s’confier, chanson éponyme du premier album de la Scred Connexion. Sur un beat âpre, caractéristique du groupe de rap il chante la difficulté à se livrer, l’isolement dans lequel peut mener «la peur de se tromper». Le refrain tombe sur ces mots : «Mais c’est nos vies qu’on joue et personne pour t’sortir de ce guêpier.»
Sa vie cabossée s’est achevée brutalement, d’une crise cardiaque, à l’âge de 46 ans. Son groupe en a fait l’annonce sur les réseaux sociaux dimanche 19 novembre. «Nos premières pensées vont à sa famille et ses enfants. Il veillera sur nous et nous penserons à lui à jamais»,
Dans une interview quio date de 2012, le rappeur était revenu sur les mauvaises expériences qu’il a traversées. À l’époque âgé de 35 ans, il raconte : “Ma trajectoire est singulière, jonchée d’accidents de parcours. Même si j’ai eu le bac en 1996, j’ai arrêté les études trop tôt. C’est la première balle que je me suis tirée dans le pied. Ensuite, j’ai enchaîné les mauvaises expériences. J’ai touché aux drogues dures, la cocaïne, l’héroïne, le crack… Pendant un an, j’ai été en cavale et j’ai passé trois piges au placard, entre 2004 et 2008. J’ai fait plus d’années de taule que Booba ou Mister You.
Ici on en parle moins mais le rap et plusieurs musiques ont des interprètes qui sont des consommateurs assidus de drogue.
Et malheureusement ce n’est pas seulement les artistes, mais ce sont nos jeunes d’ici ou d’ailleurs qui courent tous se réfugier vers ses paradis artificiels sous le regard impuissant des parents, indulgent des éducateurs complices des forces de l’ordre occupées à d’autres priorités.
La jeunesse, sans repère se voile la face, s’enfouit la tête dans les stupéfiants.
Morad Une triste perte pour le monde de la musique…
HARON LESLIE
POUVOIRS MAGAZINE