Le 9 juin 1983 à Yamoussoukro le chanteur Ernesto Djédjé est décédé. Il est de retour d’une tournée dont l’étape finale était le Burkina Faso.
Il s’est rendu à Yamoussoukro. S’est entretenu avec des amis. Il était en discussion avec un cadre de banque qui devait donner un avis favorable pour un prêt bancaire. Afin qu’il booste ses travaux musicaux.
Tout allait bien. C’est pourquoi quand on a annoncé sa mort, tout le monde était choqué. Surtout qu’il avait sorti un dernier album de magnifique facture.
Tous les passionnés, tous les grands musiciens se sont donné rendez-vous pour réussir cet album. « Tizéré » comportait le titre « HKB ». Un titre hommage à Henri Konan Bédié. Il rendait hommage à cet homme qui l’avait soutenu pour réaliser des albums et des concerts. C’était un « mécène dont la notoriété dépasserait le simple cadre Daoukro ». avait soutenu Djédjé.
Pour réussir cet album, le producteur François Konian avait sollicité l’expertise des meilleurs. A la batterie Paco Séry, à la basse Michel Alibo, à la guitare Eugène Afri Loué. Wedji Ped avait assuré les chœurs et était intervenu en solo de guitare sur deux titres.
Michel Alibo, Paco Séry, Wedji Ped
Tizéré reste un chef d’œuvre. Et Ernesto Djédjé un monument.
Il est né le 1947 à Daloa, en Côte d’Ivoire. A commencé sa carrière musicale dans les années 1960.
Djédjé est considéré comme le père du ziglibithy, un genre musical qu’il a lui-même créé. En fusionnant des rythmes traditionnels ivoiriens avec des influences de funk, de soul et de pop.
Son style unique a révolutionné la musique ivoirienne, apportant une nouvelle sonorité. Cette dernière a séduit un large public tant en Côte d’Ivoire qu’à l’étranger.
Parmi ses chansons les plus célèbres, on trouve « Ziboté », « Golozo », « Bliwana » et « Afrika ».
Ses albums ont connu un immense succès, et ses performances sont réputées pour leur énergie et leur dynamisme. C’était un grand danseur
Ernesto Djédjé a non seulement influencé la musique ivoirienne, mais il a également inspiré de nombreux artistes africains. Son travail a contribué à une reconnaissance accrue de la musique africaine sur la scène internationale.
photo: dr
POUVOIRS MAGAZINE
