Présidentielle 2025: le lieutenant Daniogo Klénon inhumé vendredi à Tengrela

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Fauché en pleine mission de sécurisation, le sous-lieutenant Daniogo Klénon Lassina rejoint, ce vendredi, sa terre natale de Tengrela.

Sa mort, survenue dans un contexte électoral tendu, ravive la question brûlante de la sécurité en Côte d’Ivoire.

Le corps du sous-lieutenant Daniogo Klénon Lassina sera inhumé vendredi à Diamankani, sous-préfecture de Tengrela, après une semaine d’hommages nationaux.
Le jeune officier, grièvement blessé lors d’une attaque armée près de Grand-Yapo, n’a pas survécu à ses blessures à l’abdomen.
Âgé de vingt-neuf ans, il participait à une mission de sécurisation en amont de la présidentielle, dans une zone réputée sensible politiquement.
Selon la note préfectorale transmise lundi, la levée de corps aura lieu mercredi à IVOSEP Treichville. Avant une veillée à Agban.


Une cérémonie militaire, empreinte d’émotion et de solennité, rendra hommage jeudi à l’officier tombé, salué par toute la gendarmerie nationale.
Son cercueil rejoindra ensuite le Nord, porté par la fraternité militaire et le deuil d’une nation endeuillée mais reconnaissante.
À Agboville, le souvenir de la fusillade reste vif. Rappelant la fragilité d’une paix que beaucoup croyaient définitivement acquise.


Des témoins évoquent une embuscade soudaine, un feu nourri, et le courage d’un homme qui refusa de battre en retraite.


Les autorités locales, les élus et les chefs traditionnels ont salué sa bravoure lors du transfert du corps, lundi dernier, à Agboville.
Pour les Forces de défense et de sécurité, cette disparition s’ajoute à une liste douloureuse d’hommes morts en mission républicaine.
Alors que la Côte d’Ivoire s’approche d’échéances politiques décisives, la sécurité demeure le premier bouclier et la première inquiétude.
Derrière la discipline militaire, une famille pleure un fils, un frère, un ami, parti défendre un idéal plus grand que lui.


Son cercueil drapé du drapeau national symbolise l’engagement ultime de ceux qui choisissent de protéger au prix de leur propre vie.
À Diamankani, sa terre natale, la cérémonie du septième jour se tiendra dans une atmosphère mêlant recueillement et fierté collective.
Le sous-lieutenant Daniogo s’en va en soldat, laissant à la nation la charge de transformer sa mort en leçon de vigilance.

FATEM CAMARA

photo:dr

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