La course à la présidence de l’Africa Sports d’Abidjan se jouera bientôt. Me Zébé Guillaume, unique prétendant validé, s’avance vers un couronnement annoncé.
La Commission technique électorale promet transparence, mais l’ombre du consensus forcé plane sur la maison verte et rouge.
L’Africa Sports d’Abidjan s’apprête à vivre une élection sans rivalité, où le suspense semble avoir déserté les travées du CERAO.
Le communiqué publié le 1er novembre par la Commission technique électorale place Me Zébé Guillaume en seul candidat légitime.
Avocat à la Cour et visage connu du club, il devient par ce fait le dauphin;
Le président de la CTE, Bailly Serge Innocent, affirme que le dossier respecte toutes les dispositions statutaires sans la moindre réserve formelle.
Les critères sont stricts : âge compris entre trente-cinq et soixante-dix ans, deux ans d’ancienneté, et dix millions de caution.
Cinquante membres actifs doivent également parrainer chaque prétendant, preuve d’un ancrage réel au sein du temple vert et rouge.
Seule autre validation notable, celle de Bamba Fatou, cadre au ministère du Budget, désormais candidate au poste de contrôleur général.
Cette nomination parallèle adoucit à peine la singularité d’un scrutin qui semble plus organisé que réellement disputé.
Beaucoup de supporters regrettent une vie démocratique affaiblie dans un club jadis symbole de ferveur, de débats et d’équilibre interne.
À l’approche du 9 novembre, date de l’Assemblée élective, les regards s’interrogent sur la vitalité réelle du projet collectif.
Les voix les plus critiques dénoncent un alignement silencieux, une élection réduite à une formalité administrative, sans débat contradictoire.
Pour d’autres, cette stabilité annoncée serait peut-être la condition d’une reconstruction après des années de turbulences internes et d’instabilité.
Me Zébé Guillaume, s’il est élu, héritera d’un club blessé mais encore fier, à la recherche d’un nouveau souffle identitaire.
Le défi ne sera pas seulement de gouverner, mais de réconcilier des passions longtemps égarées au nom d’une loyauté sans boussole.
L’Africa Sports s’avance donc vers son destin, entre renouveau espéré et inquiétude sourde d’une démocratie sportive sous anesthésie.
DESIRE THEA
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE
