« Sexy » de Divine David : Dieu contre le culte du corps

2 semaines

Avec Sexy, le pasteur ivoirien Divine David livre un cri du cœur, un manifeste de foi et une arme spirituelle contre la dictature du paraître.

Sexy n’est pas gros ni épais. Donc n’a pas l’apparence du livre qui fait bagage.
Signé par Divine David — de son vrai nom Cédric David Yao —, cet essai de 75 pages, est publié aux éditions Shamar. Il ressemble à un petit guide. C’est en réalité une gifle douce. Un appel à redevenir maître de soi dans un monde qui déraille sous l’emprise du désir et des illusions.

Né le 6 avril sous le signe du Bélier, Divine David incarne l’énergie, la détermination et le feu intérieur propres à ce signe cardinal. Dès son adolescence, il manifeste une personnalité conquérante. Mêlant charisme, ambition et sens du service. Issu d’un milieu spirituellement fécond, il gravit les échelons de la vie ecclésiale. Passant du chantre au formateur et à l’homme de vision.

UNE GIFLE DOUCE

Sa trajectoire sociale s’écrit sur la persévérance et la foi.

Du jeune homme inconnu à la figure d’influence religieuse qu’il est devenu, Divine David a bâti son nom à la sueur de la prière et de la conviction.

Marié, père de quatre enfants, il dirige aujourd’hui le Centre de Réveil Mar’ah, une communauté dynamique et audacieuse. Fils spirituel du prophète Suleman Johnson, son aîné de quatorze ans, il a souvent été confronté, comme son mentor, aux regards critiques d’une société friande de polémiques. Divine s’impose comme une voix libre et inclassable, entre feu prophétique et lucidité moderne.

Dans Sexy, ou comment rester pur dans un monde séduit, il ose un thème explosif. Comment parler du corps, du désir et de la tentation sans tomber dans le moralisme ?


La réponse, il la déploie en six chapitres au souffle puissant :


Le piège du sexy, Au-delà des apparences, Au-delà du physique, La maîtrise de soi, La purification du cœur et Vers une identité chrétienne épanouie.

Chacun de ces chapitres agit comme un coup de projecteur spirituel sur une zone d’ombre du quotidien.

« Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence. »
(Romains 12 : 2)

Ce verset, que l’auteur cite en filigrane, résume l’essence du livre. Divine David parle à cette génération hypnotisée par l’image. Eblouie par le superficiel, et lui murmure : « le vrai sexy, c’est la sainteté. »

Dans La maîtrise de soi, il livre des conseils concrets : discipliner son regard, dompter ses pensées, surveiller ses rêves. Selon lui, « le diable peut infiltrer les songes, même pendant le jeûne, pour détourner les fils de Dieu ».
Une écriture à la fois mystique et pragmatique, enracinée dans une expérience spirituelle vivante.

Et quand il aborde la purification du cœur, le ton devient prière :

« Repens-toi donc de ta méchanceté, et prie le Seigneur pour que la pensée de ton cœur te soit pardonnée. »
(Actes 8 : 22)

Le style de Divine David est direct, sans fioritures, mais chargé d’une gravité inspirée. Il ne juge pas : il éveille. Il ne condamne pas : il interpelle. Sexy devient une boussole pour croyants désorientés, un cri d’alarme contre la culture du paraître qui étouffe la vérité de l’âme.

Une couverture qui parle plus qu’elle ne montre

La couverture est un poème silencieux : une fleur blanche teintée de lumière d’où s’échappe une fine épine.
Tout est là : la beauté, la fragilité, le danger.
Cette image résume le message du livre : la pureté n’est pas naïveté. Elle est grâce lucide, douceur armée, lumière entourée d’ombres.

À l’heure des écrans et du culte de l’image, Sexy s’impose comme un manuel de résistance spirituelle. Ce n’est pas un sermon, c’est une invitation à la liberté. Divine David parle à une jeunesse égarée entre tentation et foi, et lui offre une arme. La maîtrise de soi comme victoire sur le monde.

Notre suggestion

Dans une prochaine édition, l’auteur pourrait- c’est une suggestion- explorer plus loin la question de la pureté numérique. Ce champ de bataille moderne où le regard se perd entre likes et illusions. Mais déjà, le ton est donné : refuser l’avilissement de l’âme, redonner sens au mot “désir”.

Ce livre devrait être enseigné dans les groupes de jeunes, partagé dans les couples, médité dans les temps de prière. Parce qu’il touche à une vérité universelle : on ne devient pas pur par peur du péché, mais par amour de Dieu.

Sexy est un souffle. Une parole pour une génération tripoté par le faux.
Divine David ne moralise pas : il inspire, étonne et reconstruit.
Son message claque comme un tonnerre doux :

« Le monde séduit, mais Dieu sanctifie. À chacun de choisir son reflet. »

ALEX KIPRE

photo:dr

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