Jugée à tort comme un femme violente, Simone Gbagbo espère des élections sans crise. Elle salue l’engagement croissant des femmes.
« J’espère que ces élections ne provoqueront pas une nouvelle crise en Côte d’Ivoire, comme cela s’est souvent produit.
Il y a eu de nombreuses frustrations, notamment à cause du traitement réservé aux dossiers de messieurs Gbagbo et Thiam.
Des manifestations pourraient survenir, mais je souhaite qu’elles se déroulent dans une ambiance calme et sans violences politiques.
À chaque élection, la Côte d’Ivoire connaît des troubles. Il faut rompre avec ce cycle de tensions et de conflits.
Ma candidature a été rejetée, car l’on tient à m’associer à un passé de violences. C’est faux.
Je suis une femme engagée. Aujourd’hui, la politique intéresse de plus en plus de femmes, et c’est une bonne chose.
Depuis l’époque coloniale, les femmes ivoiriennes ont joué un rôle majeur dans les luttes pour la liberté et la justice.
Malheureusement, elles ont longtemps été marginalisées à cause du manque d’éducation et des pesanteurs socioculturelles.
Elles n’ont pas toujours obtenu la reconnaissance méritée, malgré leur contribution essentielle à l’histoire du pays.
Aujourd’hui, les choses évoluent. Beaucoup de femmes sont instruites et occupent des postes importants dans tous les secteurs.
Dans l’économie, on retrouve de nombreuses entrepreneures dynamiques qui participent activement au développement du pays.
Les femmes sont fières de voir d’autres femmes se présenter aux élections et défendre leurs aspirations sociales et politiques.
Je pense que je peux compter sur cet électorat féminin pour réussir, car il souhaite un véritable changement dans ce pays. »
FATEM CAMARA
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE
