C’est le spectacle marquant de la scène culturelle abidjanaise cette fin de semaine. Suscitant intérêt et curiosité, le spectacle « Dialogues des racines » se joue en exclusivité ce vendredi 23 mai. En début de soirée au Centre culturel français au Plateau.
Mêlant la danse Zaouli de Côte d’Ivoire, la musique Gnaoua du Maroc et le rythme flamenco espagnol, ce spectacle que chorégraphie l’Ivoirien Hermann Nikoko se veut un dialogue. Dialogue des racines culturelles de ces trois pays. Une collaboration inédite destinée à valoriser l’ouverture des folklores africains sur le monde.
« Ce projet de fusion expérimentale est né de la rencontre en juin 2024 des artistes de ces trois pays. La Compagnie Dumanlé de la Côte d’Ivoire, Nino de los Reyes de l’Espagne au festival Gnaoua à Essaouira au Maroc ». A expliqué Hermann Nikoko, lors d’une conférence de presse ce mercredi 21 mai à la maison du MASA au Plateau.
« C’est un projet qui transcende les frontières et marque la fluidité, la belle énergie dans les rapports artistiques entre ces pays », souligne le directeur artistique de Dumanlé. Egalement coproducteur de ce spectacle avec la Société de Développement et d’Intermédiation en Côte d’Ivoire (SDICI) du producteur Mamby Diomandé.
Apportant son soutien à cette collaboration artistique d’envergure, Abou Kamaté est heureux. Ce Directeur Général du Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan (MASA), a salué « le dynamisme de la coopération culturelle entre les trois pays ». D’autant plus, a-t-il ajouté, que
« c’est à travers l’ouverture des cultures que nous pouvons solidifier nos racines ».
Cette fusion des rythmes ancestraux et folkloriques faisant la renommée de chacun de ces pays à l’échelle planétaire s’intègre parfaitement à l’idéal des missions du MASA. Celui de valoriser la créativité artistique et le savoir-faire de la culture made in Africa.
Maâlem Hassan Boussou, l’un des ténors du Gnaoua, musique ancestrale du Maroc et figure de proue du festival éponyme d’Essaouira et l’artiste espagnol Nino de los Reyes, étoile montante du flamenco, se sont tous deux réjouis de l’originalité du concept. Lequel les « enrichit en tant qu’artiste, à travers ce genre d’explorations, d’expériences créatives qui célèbrent la mixité des cultures mondiales. Autrement dit l’art de l’humanité et du dialogue des cultures et des peuples ».
Pour José Ramos Garcia, représentant le consulat de l’Espagne, la valorisation de ces trois rythmes inscrits au patrimoine immatériel de l’UNESCO est un symbole de la culture comme vecteur de paix et de fraternité. Il faut noter qu’au lendemain de la représentation à l‘Institut Français, « Dialogues des racines » sera joué ce samedi 24 mai. A la salle Niangoran Porquet du Palais de la Culture à Treichville. Une session de rattrapage pour celles et ceux qui ne verront pas la première.
Aaron LESLIE
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE