Penser en probabilités : mieux décider dans un monde incertain
Les risques d’aujourd’hui sont complexes, rares et imprévisibles
. La pensée probabiliste aide à mieux les anticiper.
Comprendre les probabilités permet d’éviter les biais cognitifs et de hiérarchiser les priorités de façon objective.
L’erreur humaine vient souvent de mauvaises interprétations du hasard, influencées par l’émotion ou l’expérience récente.
Traduire les chiffres en cas concrets, visuels et comparables améliore leur compréhension et leur utilité stratégique.
Modéliser l’improbable : ce qu’il faut savoir
Les modèles logit, probit ou de survie aident à estimer les risques rares à partir de données historiques.
Mais ces outils demandent des hypothèses solides et des données fiables pour rester pertinents dans le temps.
Le suréchantillonnage ou la régression de Firth renforcent les modèles quand les cas observés sont trop peu nombreux.
Modéliser ne suffit pas : il faut interpréter, expliquer, tester, puis ajuster les résultats à la réalité opérationnelle.
Intelligence artificielle : une aide, pas une garantie
L’IA explore rapidement les données, détecte les tendances faibles, mais confond parfois corrélation et causalité réelle.
Elle doit être supervisée, expliquée et documentée pour éviter les dérives, surtout avec les événements très rares.
Conclusion : une culture à développer
Penser en probabilités, c’est accepter l’incertitude, mais structurer ses décisions de manière plus rationnelle et robuste.
Former les équipes, éviter les raccourcis, distinguer signal du bruit : voilà les clés d’une gestion de risque efficace.
CAMUS BOMISSO
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE