Ce mercredi 9 avril, quatrième jour de grève dans le secteur éducation-formation, Bli Blé et ses camarades de l’Is-Mena ont eu plusieurs heures d’entretien avec trois émissaires du gouvernement.
C’était au cabinet du ministère de la Fonction publique et de l’administration.
La ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, celle de la Fonction Publique et de l’administration, Anne Ouloto et le ministre de la jeunesse et de l’emploi, Touré Mamadou. Au sortir de cette rencontre, les responsables syndicaux ont appelé à une assemblée générale.
Aujourd’hui jeudi 10 avril 2025, au lycée technique d’Abidjan. De l’avis de nombreux militants on va vers la suspension du mot d’ordre de grève entamée, jeudi dernier.
« Vous savez, une grève ça use. Il faut savoir marquer une pause. » Soutient un leader régional joint au téléphone. Pour quel acquis? s’interroge-t-on.
Des informations circulent sur les platefomes des faîtières de l’éducation formation. Un atelier les 16 et 17 avril assorti d’un décret du chef de l’état, le 1er mai.
Chonogramme pour le moins alléchant. « Croyez vous qu’on peut encore avoir confiance à des gens qui se sont reniés plusieurs fois? Et puis ces informations restent encore des rumeurs. » S’inquiète un professeur du lycée 3 de Divo. L’autre raison qui pourrait militer en faveur de la suspension de la grève est la vague de répression entreprise par le pouvoir.
Il se murmure que les forces de sécurité sont en alerte dans les différentes régions pour procéder à l’arrestation des meneurs. « Le pouvoir n’est pas prêt à accorder une prime aux enseignants. Il y a donc une véritable machine de répression en attente si d’aventure les leaders de l’Is-Mena continue dans la voix de la défiance. » Confie un responsable syndical signataire de la trêve.
Bli Blé et ses camarades pourront ils résister à autant de pressions ? L’ assemblée générale de ce jeudi ressemble fort bien à une recherche de porte de sortie pour eux.
ERICK FOFANA
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE
