13 mars : Hommage à Séry Bailly, une figure intellectuelle et politique de la Côte d’Ivoire intelligente

1 mois

Ce 13 mars 2025, Séry Bailly aurait célébré ses 77 ans s’il n’était pas décédé il y a sept ans.

Professeur, écrivain et homme politique, il a marqué l’histoire intellectuelle et politique de la Côte d’Ivoire.
Il était une conscience morale et une référence incontournable du Didiga Festival, organisé à Yacolidabouo, village de Zadi Kessy.
Ce festival célèbre les arts et la culture ivoirienne, rendant hommage aux grandes figures du patrimoine culturel national.
Son engagement dans l’éducation, la politique et la culture fait de lui un homme d’exception et d’inspiration.

Un universitaire engagé et une référence intellectuelle

Né le 13 mars 1948 à Abidjan, Séry Bailly choisit une carrière universitaire après des études brillantes en Côte d’Ivoire.
Il enseigne l’anglais à l’Université de Cocody, avant de devenir doyen de l’UFR Langues et Civilisations.
Reconnu pour ses analyses pointues, il devient vice-président de l’ASCAD, et président de la Fondation Harris Memel-Fotê.
Ses écrits, notamment dans Notre Temps, lui valent une réputation d’intellectuel influent et de chroniqueur engagé.
Ses publications scientifiques et ses essais démontrent une vision profonde sur les enjeux sociopolitiques et culturels ivoiriens.

Un parcours politique marqué par l’engagement et la modération

Membre du Front Populaire Ivoirien (FPI) depuis 1993, il est nommé ministre en janvier 2000 sous Laurent Gbagbo.
D’abord ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, il devient ensuite ministre de la Communication en 2002.
Le 13 mars 2003, il quitte le gouvernement, laissant son poste à Guillaume Soro, dans un contexte politique troublé.
Homme de dialogue, il adopte une posture modérée, ce qui lui attire des critiques au sein de son propre parti.
Figure de la « gauche-colombe », il prône un discours apaisé même lors de la crise politico-militaire de 2002.

Un opposant précoce et un défenseur de la liberté

Dans les années 1970, alors étudiant, il est arrêté pour contestation et envoyé en service militaire forcé à Séguéla.
Il y partage son incarcération avec Laurent Gbagbo, une expérience qui renforce son engagement pour la démocratie.
De retour à la vie civile, il poursuit ses études et obtient un doctorat en anglais, devenant assistant à l’université.
Membre influent du SYNARES, il défend avec vigueur les droits des enseignants du supérieur et du personnel universitaire.
Son engagement constant pour la justice et l’équité lui vaut un respect unanime dans les cercles intellectuels ivoiriens.

Un héritage culturel, académique et politique toujours vivant

Auteur de plusieurs ouvrages, il contribue à la promotion des arts et civilisations africaines à travers ses écrits.
Son essai « Deux guerres de transition » témoigne de sa réflexion sur les conflits contemporains et les mutations sociopolitiques.
Homme de lettres et de culture, il laisse une empreinte indélébile dans l’histoire intellectuelle et politique ivoirienne.
Chaque 13 mars, son souvenir reste gravé dans les esprits, notamment à Yacolidabouo, lors du Didiga Festival.
Sept ans après sa disparition, Séry Bailly demeure une référence incontournable pour la Côte d’Ivoire et l’Afrique entière.

AK

photo:dr

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