9 mars 2015- 9 mars 2025, 10 ans que le professeur Essoh Nomel Paul est parti, POUVOIRS MAGAZINE lui rend un hommage mérité.
Dix ans déjà que le vent du temps l’a emporté,
Dix ans que son ombre veille sur nos âmes éclairées.
PROFESSEUR Essoh Nomel Paul, nom gravé dans l’éternité,
Homme d’honneur, pilier de science, flambeau de vérité.
À Debrimou, terre ancestrale où battait son cœur
protégé dans la grande famille Badi-Laël
Il a laissé des prénoms Adjoukrou comme des perles en chœur à ses enfants.
Méliane, Essem, Wrogn, Nome, Nonmou,
Lohoueye, Mèlèdje, Mèliou, Nane, Nomel,
Mèlème, Lath, échos d’un amour transmis,
Témoins d’un héritage que rien n’abolit.
Le 9 mars 2015, l’aube s’est voilée,
La Côte d’Ivoire a pleuré son fils aimé.
Là, à la cité des cadres, entre école de police et école de gendarmerie,
Dans sa demeure, il partageait la vie.
Avec Angaté Antoine, Samba Diarra et Zunon Kipré,
Brou Emile, Kébé, compagnons d’une époque dorée de la médecine.
Premier pas d’enfant, étoile en ascension,
Il brilla tôt par sa dévotion.
À Dabou, son école fut le berceau,
Où s’éveillaient déjà ses rêves les plus beaux.
Sélectionné parmi l’élite du pays,
En France, il vogua vers son destin accompli.
Embarqué sur l’océan, un jour d’octobre 46 pour une aventure
orchestrée par la vision d’Houphouët-Boigny.
Marseille l’accueillit dans l’hiver mordant.
Mais le froid ne glaça point son ambition,
Il fit de la médecine sa noble mission.
Sous le ciel étranger, il forgea son art,
Pour revenir, un jour, servir sa terre et son phare.
Pédiatre au cœur tendre, médecin des tout-petits,
Il les soigna, les chérît, leur offrit l’infini.
Dans les hôpitaux, son savoir éclatait,
Dans les amphithéâtres, son verbe illuminait.
Sage-femmes, infirmiers, docteurs en devenir,
Tous ont bu à sa source, sans jamais tarir.
Mais l’amour d’un métier ne s’éteint jamais,
Même la retraite ne put l’arrêter.
Dans les couloirs blancs, il marchait encore,
Comme un père, veillant sur des âmes d’or.
Et puis un jour, le silence a parlé,
Le ciel s’est ouvert pour l’accueillir en paix.
Le 16 avril, la faculté s’est inclinée,
Hommages et larmes, souvenirs exaltés.
Le 24 avril, en sa terre il fut couché,
Debrimou, son berceau, l’a tendrement bercé.
Aujourd’hui, dix ans après son dernier soupir,
Son nom résonne, vibrant souvenir.
Essoh Nomel Paul, altruiste, généreux et rigoureux se souvient
Anoh Adjoba Siméonne son épouse.
Essoh Nomel, ton héritage demeure lumineux.
Pour tous ces enfants que tes mains ont sauvés,
Pour cette science que tu as léguée,
Repose en paix, grand homme, esprit immortel,
Car ton étoile, à jamais, étincelle.
ALEX KIPRE
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE