17 janvier: Portrait. Joyce Tape chanteuse ivoirienne de chez Victor Hugo

3 mois

Joyce Tape, auteure-compositrice-interprète et bassiste ivoirienne née à Tiassalé le 17 janvier 1975, incarne la musique. Joyeux anniversaire donc à  elle en ce jour pour son demi siècle d’existence.

Sa mère, chanteuse de blues, l’initie très jeune aux sons envoûtants du genre, inspirant ses créations. À 12 ans, Joyce partage déjà la scène avec sa mère, amorçant son parcours musical. Bien qu’elle poursuive des études de photographie, la musique la rattrape et devient sa passion. Elle chante en dioula, en français, traduisant ses émotions et ses engagements. Elle vit à Besançon, où naquit Victor Hugo, marquée par une riche histoire.

Joyce Tape naît dans une famille de griots et de commerçants en 1975. Sa mère, chanteuse, la guide. Dès 15 ans, elle intègre l’école des Beaux-Arts d’Abidjan tout en apprenant la basse. Parallèlement, elle réalise des projets musicaux avec l’Orchestre national de la marine d’Abidjan. Sa passion pour la photographie la conduit à exposer des clichés montrant les difficultés des cultivateurs de cacao ivoiriens. En 2001, elle expose en France, recevant des éloges pour son reportage photographique. Après plusieurs années de photographie, elle se réoriente définitivement vers la musique.

Basée en France, Joyce Tape fusionne ses racines ivoiriennes avec des influences occidentales.

Son blues engagé exprime ses luttes et ses émotions profondes. À travers ses concerts, elle diffuse sa culture africaine et sa vision du monde, souvent en lien avec les injustices sociales. Son art devient un puissant moyen de transmission, surtout pour la jeune génération. Son engagement ne se limite pas à la scène, mais s’étend à des projets éducatifs visant à éveiller les consciences. Pour Joyce, l’art doit offrir des solutions aux maux de la société.

En 2006, Joyce Tape participe à un morceau d’Aldebert, marquant le début d’une carrière musicale reconnue. Deux ans après, en 2008, elle sort son premier album intitulé Mogobé. Son deuxième album, Hélène, en 2012, rend hommage à sa mère décédée alors qu’elle était encore adolescente. C’est durant cette tournée qu’elle rencontre Boubacar Traoré, bluesman malien de renom. Cette rencontre ouvre la voie à un projet culturel inédit, Dongri-Niman, qui réunit musique blues et culture africaine. Durant deux ans, ils parcourent ensemble la France, le Mali, la Côte d’Ivoire, enseignant la diversité culturelle.

En 2015, son troisième album Niman sort, enrichi de la collaboration avec Boubacar Traoré.

Ce projet connaît un succès particulier en Côte d’Ivoire, où Joyce est honorée par la ville d’Adjamé pour son engagement. En 2015-2016, elle travaille avec la SACEM et l’Éducation nationale dans le cadre de la « Fabrique à Chanson ». En 2017, elle réside à Tanger pour créer un nouveau spectacle avec Abdellah Boulkhair El Gourd, avant de partir en tournée au Maroc. Après une tournée en Côte d’Ivoire, elle travaille sur de nouveaux titres en préparation de son prochain album.

Son dernier album Wlouha-Je Revis! est enregistré entre 2018 et 2020, au Mali, en Côte d’Ivoire, au Maroc et en France. Sorti en 2021, il est bien accueilli par le public. Joyce Tape continue de se produire sur scène, en 2021 notamment au Festival Rencontres et Racines, puis au festival Blues Passion de Cognac en 2022. En 2024, elle se produit à la Rodia de Besançon, ainsi qu’à Paris, confirmant son statut d’artiste internationale.

HARON LESLIE

photo:dr

POUVOIRS MAGAZINE

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