Mahamat Idriss Déby, le neveu, aurait tué son oncle Saleh Déby Itno. Cependant, rien ne met en lumière ce meurtre.
En revanche un contexte de tensions politiques et de répressions violentes au Tchad est perceptible. Les opposants au régime y sont régulièrement victimes de harcèlement, de détentions arbitraires, voire d’assassinats.
Le PSF, le parti auquel Saleh Déby Itno appartenait, considère sa mort comme un « meurtre » et l’associe à une série d’actes répressifs. Notamment l’assassinat du président du PSF, Yaya Dillo Djérou. Néanmoins, on ne porte aucune preuve formelle ou accusation directe contre Mahamat Idriss Déby. Ni contre ses alliés dans ce communiqué.
En l’absence de preuves ou d’enquêtes approfondies dans le texte, il est impossible d’affirmer que le neveu est impliqué dans la mort de son oncle.
Saleh Déby Itno, oncle paternel et opposant du président tchadien Mahamat Idriss Déby, a rendu l’âme. C’était mardi 24 décembre au Caire. On l’a évacué dans la nuit de lundi à mardi en direction des Émirats arabes unis pour des soins. Arrivé en Égypte, il a rendu l’âme mardi.
Son corps a pris la direction dans la nuit depuis l’Égypte, et une prière mortuaire s’est tenue mercredi matin.
On l’enterre à Amdjarass, dans l’est du Tchad, aux côtés de son frère Idriss Déby Itno.
Le général Saleh Déby Itno avait rejoint le PSF, que présidait Yaya Dillo, au début de l’année 2024. Yaya Dillo était considéré comme l’opposant le plus crédible à Mahamat Idriss Déby jusqu’à son assassinat. Un assaut contre le siège du PSF le 28 février, deux mois avant l’élection présidentielle. Lors de cet assaut, on a arrêté et emprisonné Saleh Déby Itno pendant cinq mois avant de le libérer.
« Le PSF considère la mort du camarade Saleh Déby Itno comme un meurtre. S’inscrivant dans la même logique que l’assassinat du président Yaya Dillo Djérou et des autres camarades », a dénoncé le parti dans un communiqué publié sur Facebook.
Jeudi, on a libéré 23 membres de la famille de Yaya Dillo, arrêtés lors de l’assaut. Cependant, le secrétaire général du PSF, Robert Gam, demeure en détention. Les organisations de défense des droits humains dénoncent régulièrement la répression violente, parfois sanglante, contre toute forme d’opposition au Tchad.
JULIEN BOUABRE
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE