Audience de Charles Onana: ses soutiens évacués

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À la sortie de l’audience d’hier lundi 9 décembre, les soutiens de Charles Onana expriment leur colère avec des slogans virulents.

« La France, assassins, pourritures, violeurs d’enfants ! » scandent-ils bruyamment. Alors qu’on vient de condamner l’auteur franco-camerounais. Le tribunal correctionnel de Paris a jugé Onana coupable de « complicité de contestation publique de l’existence d’un crime contre l’humanité ». En l’occurrence le génocide des Tutsis au Rwanda.

L’auteur, politologue et journaliste, a été condamné à une amende de 8 400 euros. Pour les propos controversés dans son livre. On a jugé coupable également son éditeur, Damien Serieyx, responsable des Éditions du Toucan.

Il est  condamné à une amende de 5 000 euros.

Les deux hommes ont l’obligation de verser 11 000 euros aux associations de défense des droits humains parties civiles dans le procès.

Charles Onana, âgé de 60 ans, se fait accuser pour une vingtaine de passages dans son ouvrage « Rwanda, la vérité sur l’opération Turquoise ». Dans ce livre, il remet en question le génocide, affirmant que « le conflit du Rwanda n’a rien à voir avec le génocide des Juifs ». Il critique également la thèse du génocide hutu, qualifiée d’escroquerie du XXe siècle.

Les associations Survie, la Ligue des droits de l’Homme et la Fédération internationale des droits humains ont déposé plainte. C’était en 2020 contre les propos de Charles Onana. Le génocide des Tutsis en 1994, organisé par le régime hutu extrémiste, a fait près de 800 000 morts selon l’ONU.

La loi française sur la liberté de la presse punit désormais la négation. Ou la banalisation des génocides reconnus par la France.

Lors du jugement, la salle était pleine, et une partie du public a scandé des slogans de soutien à Charles Onana. Certains ont crié « Onana innocent » et « Kagame assassin », en référence au président rwandais. Paul Kagame, actuel dirigeant du pays. Face à l’agitation, les forces de l’ordre ont rapidement évacué les contestataires du tribunal

ETHAN GNOGBO

photo:dr

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