« Je suis prêt à partir. Je vais démissioner » a annoncé récemment lors d’une conférence de presse le président Rwandais. Depuis mars 2000 et après 23 ans donc passé à la tête de l’Etat Rwandais, Paul Kagamé a qualifié sa retraite d’inévitable.
Il a affirmé qu’il ne tenait pas nécessairement à choisir son successeur mais plutôt à créer un environnement propice à l’émergence d’une génération nouvelle de dirigeants. Cette réflexion est menée depuis un bout de temps à l’intérieur du parti. Et l’homme est prêt à partir, il n’attend plus que les conditions soient réunies
Les circonstances, les défis de son mandat ont imposé d’autres priorités. Kagamé en aout 2003 avait remporté la première élection présidentielle au suffrage universel avec plus de 95% des suffrages. A la tête du pays l’homme se sera forcé de l’unifier et de redresser une économie sinistrée par la guerre tout en dirigeant un pouvoir sans partage dans lequel le Fpr s’impose comme un parti unique qui paradoxalement inspire de nombreux autres pays africains. Le Rwanda est devenu un modèle.
Il convient de rappeler toutefois qu’un référendum controversé, organisé en 2015 au Rwanda, a supprimé la limite constitutionnelle de deux mandats présidentiels, ce qui a permis à Paul Kagame, au pouvoir depuis 2000, de briguer un troisième mandat.
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