Demain, 5 décembre, au Paraguay, un verdict très attendu tombera. Le sort de l’Attiéké, un aliment traditionnel ivoirien, sera officiellement décidé.
Ce moment est crucial, car cet aliment emblématique, d’une importance capitale pour la Côte d’Ivoire, pourrait être inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. L’Attiéké, consommé au quotidien à Abidjan et dans les villes voisines, est apprécié sur le territoire national. Mais aussi reconnu et apprécié dans de nombreux autres pays.
L’Attiéké est bien plus qu’un simple aliment ; il incarne une véritable partie de l’âme ivoirienne. Ce plat de semoule de manioc, prisé par de nombreuses familles ivoiriennes, traverse les frontières. Et fait voyager la culture ivoirienne à travers le monde. En effet, sur dix valises de voyageurs qui partent en direction de l’étranger, neuf contiennent de l’Attiéké. Ce constat est un témoignage fort de l’impact culturel de ce mets traditionnel. L’Attiéké, dans sa simplicité, est un ambassadeur de la Côte d’Ivoire, un élément de fierté nationale qui mériterait de faire partie du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Ce n’est pas simplement un plat qui se consomme.
L’Attiéké fait partie de la vie quotidienne de millions de personnes, représentant l’identité de tout un peuple. Est présent sur toutes les tables, et au-delà des frontières ivoiriennes.
Ce plat est consommé par des milliers de personnes à travers le monde, dans les diasporas africaines et même au-delà. Il est un vecteur de partage culturel, symbole de convivialité, de générosité et d’hospitalité.
Dans ce même processus de reconnaissance, deux autres éléments frappent également à la porte de l’UNESCO. Le Saké, un alcool de riz originaire du Japon, fait partie des produits culturels que l’on cherche à inscrire. Ce breuvage millénaire, chargé de traditions, a ses propres racines. Mais son influence va au-delà des frontières du Japon. À côté du Saké, l’Henné, une substance utilisée pour teindre les cheveux et réaliser des tatouages, est également en lice. Pour rejoindre l’UNESCO. Ce produit, présent dans plusieurs cultures africaines, y compris la Côte d’Ivoire, est un moyen de renforcer l’identité culturelle.
Et les liens avec les ancêtres.
En mettant ces produits sur la scène internationale, il est évident que la Côte d’Ivoire souhaite démontrer la richesse de son patrimoine culturel. L’Attiéké, le Saké et l’hénné sont des symboles puissants des traditions et des savoir-faire ancestraux. Leur inclusion dans la liste de l’UNESCO ne serait pas seulement un honneur pour ces produits. Mais aussi pour tous les peuples qui les portent, les préservent et les transmettent de génération en génération.
Ces démarches visent à garantir la préservation et la transmission de ces traditions aux générations futures. La reconnaissance de ces éléments au sein du patrimoine mondial de l’UNESCO serait un grand pas. Grand pas vers la valorisation des cultures africaines et du monde entier. Ainsi, le 5 décembre, le verdict au Paraguay pourrait marquer un tournant décisif dans l’histoire de la culture ivoirienne. Et de la culture mondiale.
ETHAN GNOGBO
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE