Depuis hier après-midi, les établissements secondaires publics des villes de Divo, Daloa, Duékoué, Gagnoa, et Guiglo sont restés fermés.
La raison? L’arrestation de trois leaders de la Centrale Syndicale Espoir (C.S.E), au lycée d’excellence Alassane Ouattara de Bassam. Ces responsables syndicaux étaient en mission dans cet établissement pour y installer une nouvelle section de leur organisation. Et apporter leur soutien à deux de leurs camarades. Ces derniers avaient été victimes d’une mutation jugée abusive, dans le nord du pays. Suite à leur participation à la grève des 16, 17 et 18 novembre derniers.
Ce mouvement de grève, qui s’inscrivait dans un mécontentement plus large, visait également à protester contre une nouvelle vague de ponctions sur les salaires des enseignants.
En effet, ces retenues salariales ont suscité une vive colère parmi les membres de la communauté éducative.
Poussant ces derniers à se mobiliser pour défendre leurs droits.
Grâce à l’intervention de Pacôme Attabi, premier secrétaire confédéré de la C.S.E, et de ses camarades, les leaders syndicaux arrêtés ont pu recouvrer leur liberté. Cependant, la situation demeure tendue et pourrait entraîner de nouvelles actions de protestation. Si les revendications des syndicats ne sont pas prises en compte par les autorités.
Cette fermeture généralisée des établissements secondaires publics témoigne de l’ampleur de la solidarité et du soutien des enseignants envers leurs représentants syndicaux. Les tensions sociales dans le milieu éducatif risquent de perdurer tant que des solutions concrètes ne seront pas apportées aux problèmes soulevés.
Notamment la question des mutations et des ponctions salariales.
ERICK FOFANA
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE