13 septembre: Bomou Mamadou, l’artiste aux mille facettes qui traverse les frontières politiques et culturelles

1 mois

Aujourd’hui, Pouvoirs Magazine célèbre un artiste de talent exceptionnel, Bomou Mamadou.

Bomou est né le 13 septembre 1961. Son influence dépasse largement les scènes traditionnelles pour toucher les cœurs des dirigeants politiques, chefs d’entreprise et amoureux de l’art à travers le monde.

Il est unique, car ses œuvres transcendent les clivages politiques et sociaux. Les présidents comme Gbagbo, Ouattara, Bédié, Wade, Macky Sall et tant d’autres valident son talent. Des milliers de chefs d’entreprise aussi.

Bomou est un artiste sans frontières, à gauche, à droite, et au-delà, tant dans son engagement que dans son talent.

Issu du peuple Gagou, une communauté modeste d’environ 12 000 âmes, Bomou Mamadou est éduqué dans la dignité et l’abnégation.

Fils d’un styliste traditionnel, il porte en lui l’héritage d’un savoir-faire artisanal qui l’a profondément influencé. Il exprime son amour pour les rythmes funk. Sa rencontre avec la grande prêtresse de l’art total, Wêrê Wêrê Liking a bouleversé sa vie. Il choisit de suivre cette icône de la Villa Kiyi, une académie artistique de renom. Il  y deviendra son disciple le plus assidu. Aux côtés d’autres talents tels que Boni Gnahoré et Jonas Zadi.

Ensemble, ces artistes pionniers parcourent le monde, bravant le froid canadien, accédant aux scènes asiatiques et se faisant un nom en Europe.

Leurs tournées à travers l’Afrique leur confèrent le titre de troupe panafricaine de référence à la fin des années 80 et des années 90. Cependant, Bomou, fidèle à sa promesse faite à son père, veut être plus qu’un simple membre d’une troupe. Il aspire à devenir le meilleur.

Inspiré par la rigueur de Wêrê Wêrê Liking, il embrasse l’art total.

Acquiert une maîtrise complète de ses disciplines : danse, chant, écriture, mise en scène et interprétation théâtrale. Sa polyvalence lui permet de briller sur scène et au cinéma, devenant ainsi une figure incontournable de la culture ivoirienne.

Sa reconnaissance dépasse les frontières ivoiriennes. L’international lui ouvre ses bras, et il est régulièrement célébré.

Dominique Ouattara, Première Dame de la Côte d’Ivoire, l’a félicité, aux côtés de Gohou Michel et Bleu Brigitte, pour leurs distinctions internationales.

Cette reconnaissance s’étend bien au-delà du monde artistique. Faisant de lui un nom incontournable dans l’art africain contemporain.

Bomou est aussi un visionnaire. Ses clips, qu’il réalise pour des artistes comme Meiway, portent le sceau de l’audace. Dans l’un de ses projets les plus marquants, il met en scène des albinos montés à cheval dans un paysage lumineux. Un choix artistique qui séduit le jury des Kora Awards et consacre son talent au sommet.

Mais au-delà de la lumière des projecteurs, Bomou est un homme de culture et de conviction. Grand lecteur de Césaire, Zadi Zaourou et d’autres intellectuels africains, il puise dans leurs écrits la matière première de ses performances. Sa pièce théâtrale, La Queue du diable, en collaboration avec le talentueux arrangeur Marcellin Yacé, est l’une de ses œuvres les plus mémorables. Son album N’lelo, un miroir refusant les distorsions de la société, fait écho aux réflexions de Jean-Paul Sartre sur la condition humaine.

Pour Bomou, l’enfer n’est pas simplement les autres, comme le disait Sartre. Pour lui, l’enfer, c’est nous-mêmes. Et la voie vers le paradis réside dans la capacité de chacun à créer, à se réinventer. Aujourd’hui, en ce suave 13 septembre, nous célébrons son anniversaire. Et également son talent, sa vision et son influence indélébile sur la scène artistique africaine et internationale.

AK

photo:dr

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