Diabaté, la nation ivoirienne reconnait les immenses services rendus

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La salle Houphouët-Boigny d’Ivosep, à Treichville, débordait d’émotion hier, dimanche 8 septembre 2024.

Trop exiguë pour contenir la foule venue rendre un ultime hommage à Sory Diabaté. Ancien premier vice-président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) et président de la Ligue professionnelle. La douleur se lisait sur chaque visage. La nation toute entière saluait la mémoire d’un homme qui a consacré plus de deux décennies de sa vie au football ivoirien.

Parmi les présents, la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, et le ministre délégué chargé des Sports, Metch Adjé Silas. Ils étaient aux côtés de figures emblématiques du football, des membres du Comité exécutif de la FIF. Viennent ensuite les présidents de club, ainsi que les anciennes gloires et joueurs actifs, tous dans le recueillement. Le Comité national de soutien aux Éléphants, des journalistes, et bien d’autres, s’étaient réunis. L’objectif était pour honorer la mémoire de celui qui, pour eux, restera toujours « un homme bon et pieux ».

Les larmes dans les yeux et la gorge serrée, l’imam Magassouba Oumar, en tête de la prière funèbre, a rappelé à tous que Sory Diabaté était un fervent musulman. Un un homme de foi.

Lambert Fêh Kessé, ancien membre de la FIF et ex-président du Cocan, a retracé les hauts faits de cet « homme-orchestre » du football ivoirien.

Sous la houlette du regretté Sidy Diallo, décédé en 2020, Sory Diabaté a su élever la Côte d’Ivoire au rang des grandes nations du football africain. « Tu as tout donné au football ivoirien, africain et mondial », a déclaré Fêh Kessé, visiblement ému. Son éloquence et son savoir-faire ont permis à la Côte d’Ivoire de décrocher l’organisation de la CAN 2023. Les Éléphants ont remportée quelques mois plus tôt, sur leur propre sol.

Le président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, a remis solennellement le drapeau national à la veuve de Sory Diabaté. Symbole de la reconnaissance de la nation pour les immenses services rendus. Un geste lourd de signification, un dernier hommage qui résonnait profondément dans le silence pesant de l’assemblée.

Mais au-delà du football, Sory Diabaté était aussi un pilier de sa famille, un père aimant et dévoué. Aboulaye Diallo, président du conseil d’administration d’Ivosep et membre de la famille Diallo, a exprimé la tristesse profonde qui habite les proches du défunt. « Nous nous sentons encore plus orphelins aujourd’hui », a-t-il confié, la voix tremblante.

À la sortie de la salle, alors que les honneurs militaires étaient rendus à ce serviteur de la nation, le cortège s’est dirigé vers la mosquée de Bingerville. Pour la prière mortuaire. C’est là, au cimetière de Gbagba, qu’on a inhumé Sory Diabaté entouré de l’amour et du respect de toute une nation.

Il laisse derrière lui un héritage immense, non seulement pour le football ivoirien. Mais aussi pour tous ceux qui l’ont connu. Son nom restera gravé dans les mémoires, comme un homme de cœur, un homme de foi, et un bâtisseur infatigable.

DESIRE THEA

photo: dr

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