À court terme, l’accès aux services de base, tels que la nourriture, l’eau potable et les soins médicaux, devient critique.
Les infrastructures endommagées, comme les routes et les ponts, compliquent les efforts de secours. Et de distribution d’aide aux zones les plus touchées dans ce pays. À long terme, les inondations risquent d’affecter la croissance économique, avec des pertes agricoles importantes. Une pression accrue sur un système de santé déjà fragile.
Au Mali, une catastrophe Nationale et le défi de l’autonomie face aux inondations.
Le Mali traverse actuellement une période de crise majeure due à des inondations dévastatrices. Depuis le début de la saison des pluies en juin, on a signalé 122 cas d’inondations à travers le pays. Affectant 17 régions ainsi que Bamako. À ce jour, les inondations ont causé 30 morts, 104 blessés et ont laissé 47 374 personnes sans abri, réparties sur 7 077 ménages.
Face à cette situation alarmante, le gouvernement malien a déclaré l’état de catastrophe nationale le 23 août.
Pour répondre à l’urgence, un plan d’organisation des secours a été mis en place. Ce plan comprend la sensibilisation sur les risques d’inondation, l’interdiction de construire dans les zones inondables et le nettoyage des voies d’écoulement d’eau. De plus, la junte au pouvoir a alloué 4 milliards de francs CFA pour renforcer les stocks de sécurité alimentaire et fournir une aide immédiate aux sinistrés.
Malgré la gravité de la situation, le Mali a choisi de refuser l’aide internationale, préférant gérer la crise avec ses propres moyens. Un désir d’affirmer son indépendance, motivée cette décision même face aux catastrophes naturelles. Cependant, ce choix suscite des préoccupations, car les ressources nationales sont limitées, et les besoins sur le terrain sont énormes.
La situation au Mali reflète également une tendance plus large dans le Sahel. Des pays comme le Niger et le Tchad sont également confrontés à des inondations meurtrières. Les crises politiques et économiques exacerbent les défis que posent ces catastrophes naturelles, mettant à l’épreuve la résilience de la région.
Le Mali doit donc naviguer cette crise avec détermination et solidarité, tout en gérant les risques de futures inondations.
ETHAN GNOGBO
photo; dr
POUVOIRS MAGAZINE