La variole du singe : une menace grandissante en Côte d’Ivoire
Le département de Dianra est face à un danger sérieux. La détection de huit cas de variole du singe. Un cas est classé suspect.
Dr Bamba Souleymane, directeur régional de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle du Béré en a parlé. Il a mis en lumière une crise sanitaire potentielle. On a identifié les cas principalement dans les villages de Lokolo et Ouawéri. Dont un cas suspect rapporté à Kounahiri.
Les dangers de la variole du singe
La variole du singe est une maladie virale qui se transmet d’une personne à une autre. Quand le contact est direct. Egalement avec des lésions cutanées, des fluides corporels, ou avec des gouttelettes respiratoires. On la contracte également au contact d’animaux infectés ou la consommation de leur viande.
Les symptômes incluent la fièvre, des éruptions cutanées douloureuses, des ganglions lymphatiques enflés. Dans certains cas, des complications graves pouvant mener à la mort.
L’Union africaine a récemment classé la variole du singe comme une urgence de santé publique. Un statut qui reflète l’ampleur de la menace. En Côte d’Ivoire, on a recensé 29 cas depuis le 13 août 2024. Un nombre alarmant qui appelle à une vigilance accrue.
Risques pour les populations locales
Les populations locales, particulièrement celles des zones rurales comme Dianra, sont vulnérables à cette maladie pour plusieurs raisons. Le manque d’accès à des soins de santé de qualité, l’insuffisance de la sensibilisation sur les modes de transmission. Et les mesures de prévention, ainsi que les pratiques culturelles de consommation de viande de brousse, augmentent les risques de propagation.
L’infection se propage rapidement dans ces communautés en raison du contact étroit entre les habitants. Et de l’insuffisance des infrastructures sanitaires. De plus, la stigmatisation des personnes infectées complique l’identification et l’isolement des cas. Exacerbant la situation.
Mesures de prévention et d’action
Face à cette menace, le Dr Bamba Souleymane insiste sur l’importance de la sensibilisation et de la vigilance. Seul l’Institut Louis Pasteur en Côte d’Ivoire est actuellement équipé pour détecter la variole du singe. Ce qui limite les capacités de réponse rapide. Une mission de sensibilisation, que conduit le secrétaire général de la préfecture de Mankono, Brou Kouadio Benoît, débutera bientôt. L’objectif est d’informer les populations locales et contrôler la consommation de viande de brousse, un vecteur potentiel de transmission.
Il est crucial pour les communautés affectées de suivre les consignes des autorités sanitaires. Et d’éviter les contacts avec des personnes infectées, et de se conformer aux restrictions alimentaires temporaires. La santé publique dépend de la collaboration de tous pour freiner la propagation de cette maladie et protéger la population.
photo: dr
POUVOIRS MAGAZINE