Au Kenya, les mangroves situées le long de la Côte de l’Océan Indien, auront désormais longue vie, grâce à des abeilles qui y joueront un rôle prépondérant
Des ruches ont été placées par des apiculteurs sur les mangroves à titre de dissuasion, afin d’éviter que les bûcherons ne les abattent.
C’est une stratégie innovante expliquée par la conservatrice Bibiana Nanjilula, fondatrice du groupe de conservation Tulinde Mikoko. Comme étant le résultat de la prise de conscience sur l’importance des mangroves. Selon elle, les ruches sont placées en haut des grands arbres. Afin que les abeilles attaquent au moindres bruit de coupe d’arbres, les bûcherons qui viennent de nuit pour opérer.
À noter que dans le comté de Mombasa, environ 50 % des mangroves, soit 1 850 hectares, sont dégradées. Un plan décennal confiant la gestion des mangroves aux communautés locales depuis 2017, a permis de ralentir cette dégradation. Ce, à travers la replantation et l’intégration de l’apiculture.
Le Kenya abrite encore 54 430 hectares de mangroves, qui contribuent à hauteur de 85 millions de dollars par an à l’économie nationale. Selon un rapport de la Global Mangrove Alliance de 2022.
Frank LEROI
photo: dr
POUVOIRS MAGAZINE