Dès le départ, les Sapeurs-pompiers ont annoncé huit décès du 13 au 15 juin.
C’est entre le jeudi et samedi. A cela, il faut ajouter deux personnes emportées par les eaux.
Et quand on totalise le tout on se retrouve à 24 décès en une semaine trois jours. Il faut également ajouter encore les dégâts matériels
La raison c’est que les précipitations qui se sont abattues sur Abidjan sont quatre fois supérieures à la normale.
A en croire l’agence météorologique ivoirienne Sodexam, le taux normal est de 50 millimètres en 24 heures.
Or Yopougon la 2e commune la plus peuplée a recueilli 214 millimètres. Et il est tombé à Cocody la commune la plus orgueilleuse et prestigieuse 205 millimètres.
Le fait est qu’Abidjan souffre d’une infrastructure de drainage inadéquate. Les systèmes de drainage souvent insuffisants ou mal entretenus et ne peuvent pas gérer de fortes pluies, ce qui entraîne des inondations soudaines.
drainage inadéquat
De nombreuses personnes vivent dans des quartiers informels ou des bidonvilles où les maisons sont construites avec des matériaux précaires. Et sans planification urbaine adéquate. Ces zones sont particulièrement vulnérables aux inondations.
Les baraques et constructions précaires dans des zones pauvres et inondables sont légion dans cette métropole. 6 millions sur les 30 millions des habitants vivent concentrés à Abidjan.
Une situation qui a provoqué des spectaculaires montées des eaux, des éboulements et des effondrements d’habitations.
Le gouvernement a lancé cette année une vaste politique d’assainissement, détruisant de nombreux quartiers informels.
L’an dernier, au moins trente personnes sont mortes dans des incidents liés aux fortes pluies.
Pour réduire ces risques, il est crucial d’améliorer les infrastructures de drainage, d’instaurer des pratiques de construction sécuritaires. Et de maintenir les systèmes d’égouts propres, et de sensibiliser la population aux dangers des inondations. Les autorités doivent également mettre en place des systèmes d’alerte précoce et des plans d’urgence. Pour mieux protéger les habitants contre les effets destructeurs des fortes pluies.
JM AHOUSSY
photo: dr
POUVOIRS MAGAZINE