Des “Gnambros” dans le milieu Yango

3 mois

C’est vrai que les VTC appelés tous Yango ont véritablement contribué à changer positivement la situation des chauffeurs. A leur avènement, un chauffeur pouvait gagner entre 5.000 et 10.000 de bonus par jour selon son activité et indépendamment de son salaire.

Ils ont également changé l’exactitude, la promptitude, bref la réactivité.

On va également reconnaitre que cette plate-forme permet une traçabilité de haute facture. De nombreux clients ont confié avoir retrouvé des objets égarés dans les taxis sans grande difficulté. Tout le monde semble gagner. Sauf que dès qu’il y a une pluie importante ou un événement sportif culturel d’envergure (c’était le cas de la Can) les prix flambent et sont hors de raison.

La pluie qui a fait hier 5 décès, était une aubaine pour Yango. Une fois qu’il pleut les Ivoiriens sont livrés à eux-mêmes. Renseignement pris, les prix grimperaient parce que l’Etat prélèverait des taxes supplémentaires à ces moments précis.

Il fallait hier payer trois fois le prix habituel. Et cela même quand ça n’était pas dans le sens du bouchon.

La voiture devient un abri- quand il pleut- très onéreux

Rapidement quelques tarifs des distances:

Carrefour Opéra (Aghien) – Empt (Bingerville) = 19000f (5000 à 6000f habituellement)

Fraternité matin (Adjamé)- Carrefour Duncan( Deux plateaux): 8500f  (2000F habituellement)

Yango exagère t-il?

Oui bien sûr. A son arrivée, pour attirer tout le monde il prélevait 3% de la recette au chauffeur. Progressivement, Yango est passé à 17%.

Cette année, Yango est à 23, 5%%. En clair ces 23,5% sont comparables aux “Gnangbro” qui réclament une pièce après vous avoir trouvé un client.

Une fois ce montant retiré, le chauffeur doit se débrouiller pour le carburant la connexion etc…

L’ensemble des VTC (véhicule de transport avec chauffeur) associé à l’Etat qu’il accuse de hausser les taxes sont les grands bénéficiaires de cette  surenchère.

La majoration ne revient ni au chauffeur, ni au client qui sont au final les plus gros exploités, lésés.

Un chauffeur de taxi traditionnel qui obtient une recette de 50 mille cfa est beaucoup plus bénéficiaire qu’un Yango qui atteint les 70 mille.

 

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JM AHOUSSY

photo; dr

POUVOIRS MAGAZINE

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