Les paysans de Pépressou avaient cotisé pour Bédié

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Cette assertion semble banale mais les paysans de Pépressou ont cotisé pour remettre de l’argent à Henri Konan Bédié.

Ces faits sont retranscrits dans « Bédié le dernier combat » de Faustin Toha à la page 103.

«  C’était un moment palpitant. Je revenais de Poitiers après avoir mes études supérieures sanctionnées par une licence en droit. Un certificat d’aptitude à la profession d’avocat. Et deux diplômes d’études supérieures d’économie politique et de sciences économiques. Mais nous étions déjà à l’époque de l’autonomie interne de la Côte d’Ivoire. Et le gouvernement de Gaulle avait demandé à chaque colonie d’envoyer au quai d’Orsay des jeunes ayant fait de bonnes études.  C’était pour recevoir un stage en diplomatie.  Le Président Félix Houphouët-Boigny m’a reçu à bras ouvert.

Puis il m’a reçu d’abord pour s’excuser de ce qu’il m’avait coopté pour un stage ans m’avoir rencontré. Et en disant aussi que mes amis avaient suffisamment exprimé leur admiration à ma modeste personne et qu’il avait donc souhaité me voir.

Il m’a même donné de l’argent de l’époque.

Houphouët-Boigny m’a reçu à bras ouvert.

Il m’a même donné de l’argent de l’époque.

A cette époque trois cent mille francs, pour me permettre de me préparer pour le voyage  à Paris. Et il disait ceci de même que ceux qu’il avait envoyés en France pour des études dans le cadre du programme aventure 46. Et qui avaient une bourse, et contrairement à moi puisque j’étais allé aux frais de mes parents. Cette somme devrait servir à payer ma dette envers les paysans de Pépressou qui avaient cotisé pour m’envoyer en France. Ça été un instant palpitant pour moi. Je suis reparti ragaillardi pour le stage au quai d’Orsay. »

Peut-être pour leur exprimer sa gratitude, Bédié s’est toujours occupé de chacun des habitants de ce village. Et la chapelle qui leur laisse Sainte Anne est la preuve de son amour pour ce sol qui l’a porté et dans le lequel il est enseveli aujourd’hui.

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