Le 30 avril 2014, il y a 10 ans déjà, Dez Gad rangeait sa guitare.
Il a tiré sa révérence au grand désarroi d’une cité qui l’aimait et le respectait. Il y a des coïncidences qui donnent à réfléchir. Ce passionné de Jazz est parti la journée de la célébration de la musique Jazz.
Feu DEZ GAD de son vrai nom Désiré Coffi Gadeau est né le 16 avril 1955 à 12h30 à l’hôpital annexe de Treichville. Après des études à Abidjan, il part à Bingerville où il apprend la guitare. Influencé par Alexandre Kokoua, aujourd’hui professeur de médecine, il rêve de le dépasser. Il livre un concert mémorial organisé par Mel Théodore, au Collège de Cocody alors qu’il n’a que 15 ans. Mais le jeune homme est hyper actif et exprime son penchant pour l’art. Il a notamment des aptitudes pour le théâtre. Son père Coffi Gadeau étant un dramaturge et comédien important avant que la politique ne l’arrache à l’art. .
Puis Dez est amené par son père chez un de ses amis, le Commissaire Tiékoura, à St Viateur de Bouaké, la correctionnelle des lycéens. Là-bas, il intègre l’orchestre du Lycée où il brille de mille feux. C’est ensuite en France où il se rend. Un jour de ballade dans les rues de Paris, il est convoqué par un son de guitare. Il rentre dans la boutique pour acheter l’album(les plateformes de téléchargement n’existaient). Celui du guitariste George Benson qu’il découvre.
Ce soir 30 avril à 19h, concert à l’Institut Français
Gez Gad n’a plus qu’une envie : devenir Benson. C’est-à-dire jouer comme lui. Il se met à griller de nombreuses heures à s’exercer. Tout son argent de jeunes étudiants passent dans l’achat de guitare, de cordes. Mais aussi dans les chaussures signées de valeur. L’homme était élégant.
A Paris il rencontre Henriette qui deviendra comme il se l’était promis, son épouse. Ils auront Stella, Maurane et deux garçons.
La première citée est devenue le commissaire général du festival « l’Emoi Du Jazz ». Et Maurane est l’artiste « Blues » habitée d’un bel univers. « Why ? » est l’une de ses plus belles compositions.
Ce 30 avril marque la date de son départ et aussi l’anniversaire de la journée mondiale du Jazz. Dez Gad nous laisse deux beaux albums. Le premier « First experience » comprend « Joe Will » son titre le plus aimé et connu. Et un deuxième généreux en compositions arrangé par le pianiste Laurent Noah. Il nous laisse trois beaux souvenirs de concerts : hit-parade, Collège de Cocody, Ccf actuel institut français.
Aujourd’hui à 19h, Abijazz lui rend un vibrant hommage avec « Tribute to Dez Gad ». Un concert avec des artistes qui reprendront ces titres. Kajeem, Riad Khalil, David Tayorault et Dr Saddain ont répété pour ça. C’est à l’institut français qu’on devra se retrouver pour célébrer cet également redoutable et compétent homme d’affaires. Pionnier des afficheurs publicitaires.
ALEX KIPRE
POUVOIRS MAGAZINE