La Présidente noire de Harvard chassée pour soupçon d’anti sémitisme: Fille d’immigrés haitien immigrés haïtiens, et universitaire respectée, Claudine Gay aura eu la présidence la plus bref de l’histoire de Harvard depuis sa création à Boston, en 1636.
Après une audition musclée au Sénat américain sous l’inquisition de la républicaine Elise Stephanik, cette diplômée de Sciences politique quitte son poste de présidente de Harvard Business School. Elle cède ainsi aux accusations selon lesquelles elle aurait favorisé ou laissé faire des » appels à l’intifada » contre les juifs par des étudiants de son école manifestant contre l’ampleur de la riposte israélienne contre l’attaque fulgurante et meurtrière du 07 octobre.
Face aux questions des élus de la chambre des représentants américains, elle avait déclaré au sujet de ces appels à l’intifada que « Cela peut varier, en fonction du contexte » « Si c’est dirigé contre une personne. » constituer une incitation au génocide du peuple juif. Le disant ainsi avec la souplesse intellectuelle de l’enseignant chercheur, elle venant de signer son arrêt de travail. D’autant que cette femme noire, depuis que son campus avait servit comme bien d’autres de théâtre d’ailleurs, de manifestations contre la « disproportion » de la riposte israélienne à Gaza, était la cible de groupes conservateurs qui avaient même mis en doute ses travaux universitaires l’accusant de plagiat.
Mais ce qui certainement en cause c’était que la crise israelo palestienne secouait les universités et donc l’inelligentsia américaines. La manifestation de la toute puissance du lobby juif aux Etats Unis est claire. Et en plus de Harvard, MIT et Pennsylvanie University ont vu leur président subir pendant cinq heures, réquisitoire et interrogatoires des élus républicains.
Si avant Mme Gay, une autre présidente, Elisabeth Macgill de la Pennsylvanie University avait démissionné sous le feu de même accusation d’antisémitisme, l’ex-présidente de Harvard elle, a reçu en plus, des attaques et menaces racistes par mail et appels téléphoniques. Enfin ce qui inquiète dans cette affaire c’est l’intrusion d’une question hautement politique dans le fonctionnement d’université d’un pays qui se présente comme modèle de démocratie et les dégats qu’elle cause. Le classement à venir des business school pourrait en être impacté.
TAMA CESAR
POUVOIRS MAGAZINE
