Bonoua: une ville sans policiers

2 ans

Depuis 2020, à la faveur des affrontements les plus stériles entre partisans et militants de politiciens, la ville de Bonoua est sans commissariat et sans policiers.

 

Karna Coulibaly, chef de service du commissariat de Bonoua, on se souvient avait été victime d’agression lors des manifestations. C’était un 11 Aout 2020. Le  Vendredi 14, le Général Vagondo Diomandé, ministre de tutelle s’était rendu sur les lieux de vandalisme et au chevet du commissaire Coulibaly.

Un an plus tard, soit le samedi 28 août 2021, le Maire Jean-Paul Amethier a procédé à la pose de la première pierre du nouveau commissariat de Bonoua en présence du directeur général adjoint de la police nationale en charge de la sécurité publique,  Yao Joseph.

Il s’agissait de doter Bonoua d’un immeuble R+1 composé de 12 bureaux et trois violons érigés sur un espace de 3000 m². Son coût global était estimé à 186.155.000 francs CFA. Deux ans plus tard, le jeudi 08 juin 2023,  lors d’une cérémonie tenue dans la cour royale, le sous-préfet, Kra Kouadio Maizan, accompagné du commissaire Gbato Gérard, a présenté  les deux véhicules et quatre motos neufs au roi SM Miessan Kacou qui n’a pas manqué de remercier le Président Alassane Ouattara.

Mais jusqu’à ce jour, le commissariat n’existe pas.

Celui qui existait est dans un piteux état. Et aucun agent de police ne s’y trouve.

Il est important de noter que la plupart des zones urbaines ont des commissariats de police en raison des besoins en matière de maintien de l’ordre, de lutte contre la criminalité et de protection des citoyens. L’absence d’une présence policière entraîne des défis en matière de sécurité et de gestion des situations d’urgence.

En cas de conflits ou de litiges, la population, les habitants vivant dans un cité sans caméras de surveillance ont recours à la gendarmerie dont ce n’est pas le rôle. Ou encore à la police du commissariat de Samo situé à 9,7 kilomètres et qu’ils gagnent en 16 minutes quand la circulation est fluide. Ce qui accroit considérablement les petits larcins, le banditisme. Des braquages se multiplient.

La société G4S de gardiennage qui patrouille dans la ville a souvent recours à des Bellas, peuples originaires du Niger pour compléter et assurer la patrouille. La forte  réputation de forces mystiques dont ils jouissent militent en leur faveur et arrivent à repousser les prétentions et intentions des malfrats.

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