Ppa-Ci, le parti de Laurent Gbagbo du fait du récent réaménagement en son sein est taxé de tous les noms d’oiseaux et pour beaucoup fait du surplace .
Lorsque le parti repose entièrement sur une seule personne, il peut y avoir un manque de diversité d’opinions et de perspectives au sein du parti. Cela peut entraîner une prise de décision unilatérale et limiter la représentation des différents courants de pensée au sein de la population. C’est ce que certains pensent
On reproche aussi à Gbagbo son idylle avec Nady Bamba, sa nouvelle femme, sa séparation d’avec Simone Gbagbo, et récemment la nomination du poète et candidat malheureux aux municipales de Yopougon, son fils Michel Gbagbo, au poste de vice Président provoquant ainsi par ce dernier geste un très gros risque d’autocratie.
Lorsqu’un leader comme Gbagbo concentre trop de pouvoirs sans mécanismes de contrôle et d’équilibre, cela peut favoriser l’émergence d’un système autocratique où les décisions sont prises de manière unilatérale sans consultation démocratique. Ce que pensait Affi N’Guessan à qui Gbagbo avait pourtant servi de bienfaiteur.
Certains détracteurs vont jusqu’à le traiter de Tribaliste. « C’est un parti de Bété« .
Pour d’autres, la prison l’a lessivé et gommé de la mémoire des plus jeunes. Un grand nombre d’entre eux n’ont pas ou presque pas connu le mythe et l’ère Gbagbo, dans une Côte d’Ivoire gouvernée par l’ancien Dga du Fonds monétaire international et gouverneur de la Bceao.
L’argument qui tient le moins, c’est celui qui fait du Ppa-Ci un parti de Bété et de Gbagbo l’homme sur qui est centré le Parti. Gbagbo a redistribué les cartes à chacun de jouer. Lui Gbagbo a quitté l’arène et n’a plus envie de politique, au sens de bataille dans l’arène.
Songeons au Pdci: la mort de Bédié et la guerre en interne pour sa succession montre bien que le parti était centré sur Bédié, après avoir été centré sur Félix Houphouët-Boigny. La volonté d’installer Thiam à la tête du Parti qu’il n’a pas fréquenté et qu’il méconnait, au seul prétexte qu’il est baoulé, est illustrateur de ce que Gbagbo n’invente rien.
Songeons au Rhdp: Les militants de ce parti ne supportent pas le retrait de la politique d’Alassane Ouattara. Pourquoi? Parce que le parti est centré sur lui et que la base est ethniciste.
Le reproche fait à Gbagbo est valable pour Bédié, pour Ouattara dont la perte de pouvoir va signer le déclin du parti, le Rhdp désigne comme un parti des gens du nord.
Et si Gbagbo n’avait plus envie de politique?
Marie Gnialet
POUVOIRS MAGAZINE