Pour la Cei, Gbagbo Laurent devient non éligible et non électeur. Mécontent, le Ppa-Ci par la voix de Koné Katinan a exigé le rétablissement immédiat du droit de vote du Président Laurent Gbagbo en l’inscrivant sur la liste électorale conformément à la décision de la cour africaine des droits de l’homme du 25 septembre 2020.
Koné Katinan a rougi les yeux, a fait comprendre qu’ils étaient les militantes, les militants, les sympathisantes et les sympathisants prêts à apporter des réponses après avoir pris la communauté internationale à témoin.
Son verbe abrasif, cru s’est fait menaçant à dessein, à 57 ans.
Mais aujourd’hui en 2023, après 1999, après 2002, après 2011, après toutes ces dates qui restent gravées dans la mémoire des plus vieux, a t-on besoin de choisir la violence. La menace qui rappelle ce beau vieux sale temps de guerre et de conflit ne peut pas être un argument surtout qu’il a été clairement fait mention que rien n’était clos et qu’une porte reste ouverte pour l’échange, la discussion, concernant le dossier Gbagbo.
En outre, la même histoire de ce pays nous a montré que le Président Ouattara, tout comme le Président Gbagbo excelle dans l’adversité, dans l’affrontement et pire, la petite émotion, la pitié ne sont pas des sentiments auxquelles il a lui, recours. Sans faire de culte de la personnalité on peut se souvenir que le départ d’Ib et la séparation d’avec Guillaume Soro ne l’ont point ému. Et jusqu’à présent, c’est bien Soro, son fils qui continue non seulement de ne pas en revenir, mais de ne pas y revenir au pays.
L’homme Ouattara poursuit sa route et sa construction de ponts.
Pire ou mieux, avec la stratégie du 3e mandat, et la gestion en douceur du départ de ses deux premiers ministres Gon Coulibaly et Hamed Bakayoko, le Président du Rhdp a montré qu’il savait comme au jeu d’échec ou de dames, préparer ses coups.
Et si cette invalidation était un coup qu’il préparait. Simuler un rejet de candidature pour présenter le Ppa-Ci comme un parti menaçant, adepte de violence, pour ensuite valider la candidature de Gbagbo. Laquelle candidature va inviter Ouattara (aussi vieux que Gbagbo et Bédié) à descendre dans l’arène politique électorale et à briguer un 4e mandat, en toute légitimité et battre ses deux vieux adversaires. ça passera comme dans du beurre avec l’approbation de la population.
POUVOIRS MAGAZINE
