Le Président Macky Sall a pu regarder avec intérêt l’exemple ivoirien, où Alassane Ouattara est parvenu à gagner un troisième mandat en 2020 en contenant la contestation, et sans s’attirer de remontrances des chancelleries occidentales. Le parti du chef de l’Etat sénégalais prépare donc sa candidature pour 2024, au grand dam de l’opposition et de Sancko.
“Si je dis que je ne serai pas candidat, les membres du gouvernement ne vont plus travailler, chacun va essayer de se positionner. Si
je dis que je serai candidat, une vive polémique va s’ensuivre », a-t-il répondu à la presse. Un flou entretenu pendant plus de trois ans.
Mais il faut interroger l’histoire et se souvenir que lorsque l’ancien président, Abdoulaye Wade, élu en 2000 et en 2007, avait voulu se présenter une troisième fois, en 2012, des manifestations monstres avaient éclaté, faisant douze morts. Selon un scénario identique à la situation actuelle, la candidature du chef de l’Etat sortant avait été validée par le Conseil constitutionnel, qui avait considéré qu’il fallait compter le nombre de mandats à partir de l’entrée en vigueur de la Loi fondamentale révisée en 2001. Mais Abdoulaye Wade avait fait face à une telle fronde qu’il avait perdu dans les urnes face à un jeune opposant fermement opposé à ce troisième mandat. Son rival victorieux, alors, n’était autre que Macky Sall
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