Aujourd’hui âgé de 27 ans, Steven Amoikon n’est pas un artiste de foules populaires, il fait une musique élaborée, de fusion et digne d’intérêt.
L’homme se construit et nourrit de rencontres. En classe de 3e, une rencontre le pousse à vouloir devenir guitariste et impacter à jamais les autres. Il veut bien faire les choses, se procure un instrument de bonne qualité, va jusqu’à Nancy s’inscrire à l’école de musique. L’apprentissage bien qu’agréable ne suffit pas, le musicien met le cap sur les Etats-Unis à l’université de Boston où ne passent et n’enseignent que les meilleurs: Richard Bona, Kevin Eubanks, Sadao Watanabe… il y apprend du tout, mixage, prise de son, guitare et de nombreuses autres choses comme les techniques de Jam, la couleur des sons.
Après cette expérience diplômante devant aboutir sur un Master, Steven revient sur ses terres l’ouest et le pays Akan et part à la rencontre du « soi caché », à la rencontre de son intimité culturelle: zaouli, abodan. Vivant entre Boston et Abidjan, il apprend le Djembé, et des bruits blancs pour en faire le socle de son écriture musicale où prédomine bien sûr la guitare, son instrument premier.
En Côte d’Ivoire, Steven a joué et peut jouer partout: Azalai, Kaiser, Masa, Zone 4, avec tout le monde: Jahelle Bonee, Paco Séry, Jean Ebo, Yann Bana. Avec les deux derniers, influencés comme lui par le Jazz, le blues, et les musiques du terroir, ils préparent une tournée qui permettra de proposer « L’ombre blanche » un de ses singles avant la sortie de son prochain album. Son rêve, voyager dans le monde, les dreads tombant sur l’épaule, les sonorités africaines en bandoulière pour établir un rapport davantage apaisé avec lui-même.
« Je ne suis pas ce que je suis, je dois toujours évoluer, travailler pour me réconcilier avec moi-même. La musique m’invite à de la modestie » dixit le Hendrix d’Eburnie.