La 28e édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) et sa vingtaine de prix à décerner a permis de mettre en lumière celle qui, 10 ans plus tôt soit en 2013 disait être déçue du festival.
Elle est loin l’époque de « Moi Zaphira » ou de « Eh les hommes eh les femmes » où elle se battait pour avoir un peu de visibilité. Son père s’était opposé à ce qu’elle devienne réalisatrice.
qui a tout lâché, les Etats-Unis y compris pour venir tenter sa chance dans le pays de ses origines, le Burkina Faso ne peut pas regretter. Ses sacrifices ont fini par payer et la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré a remporté quatre prix spéciaux avec son film « Sira » au cours de cette cérémonie de Fespaco qui était présidée par le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo.
Le Prix spécial WaterAid « climat, eau et assainissement en Afrique » d’une valeur de 5 000 000 F CFA plus un trophée lui a été décerné de même que le prix Félix Houphouët-Boigny du Conseil de l’Entente d’une valeur de 10 000 000 F CFA et un trophée.
Ce n’est pas tout. Le prix de la meilleure réalisatrice Ouest-africaine récompensé par un chèque de 10 000 000 F CFA plus une plaque de reconnaissance a également été décerné à la réalisatrice burkinabè. « Sira » a osé affronter le problème des djihadistes en faisant porter le récit par une femme.
En 20 ans de carrière Traoré est récompensée à juste titre. Sur les 126 millions distribués lors de ce festival Traoré empoche le 1/3 environ. Belle moisson.
Pouvoirs Magazine