On prend les mêmes et on recommence. L’édition 2023 du concours de beauté Miss Côte d’Ivoire a été lancé le jeudi 9 février dernier, sans grandes innovations majeures.
Comme depuis des lustres, la caravane qui débutera le 25 février par Bouaké est partie pour sillonner 12 capitales régionales durant trois mois. La finale aura lieu début juin 2023. L’une des incongruités du concours a toujours été le non alignement du mandat de la miss élue sur l’année civile. Marlène Kouassi, Miss Côte-d’Ivoire 2022 a son mandat qui court toujours alors que nous sommes en 2023. Il en sera ainsi de celle qui lui succédera et qui cédera la couronne en 2024 alors qu’elle sera élue Miss CI 2023.
La question de l’alignement sur l’année civile a toujours été posée au président Victor Yapobi, pour être en phase avec ce qui se fait ailleurs. En France à titre d’exemple, la Miss est élue en décembre de l’année en cours et voit son mandat courir sur l’année civile. Mais le président du Comici a toujours objecté une question de calendrier des sponsors.
L’on veut bien savoir en quoi démarrer une campagne promotionnelle sur un événement de cette envergure en octobre générait la rentabilité d’un sponsor ? Ces sponsors n’ont ils pas de campagnes pendant ces périodes? Autrement dit, organiser des soirées de présélection en septembre ou octobre dans les capitales régionales visitées par la caravane n’auraient elles pas le même engouement que de février à mai?
En fait, c’est au Comici de Victor Yapobi de montrer de la volonté de réadapter son calendrier. Avec l’expérience et le prestige du concours de beauté, les sponsors suivront forcément.
Autre critique adressée, aucune suggestion faite au concours de beauté. Son incapacité ou la difficulté à se réinventer au niveau des rubriques pendant les présélections et pendant la finale. Des voix s’élèvent pour réclamer l’instauration de nouvelles rubriques : recherche de certains talents pour les candidates au-delà de leurs beautés, par exemple.
Il est également reproché le manque de visibilité de la Miss une fois élue , si bien que son mandat et son action sociale passent sous silence. A ce niveau, Olivia Yacé, Miss CI 2021, restera dans les annales pour avoir montrer la voie à suivre. Elle qui s’était entourée personnellement d’une cellule de communication très efficace qui a travaillé son image.
Résultat: elle a été classée troisième à Miss Monde de la même année. Au niveau de la communication de la Miss, le Comici et son président Victor Yapobi bénéficie de circonstances atténuantes: leurs moyens financiers limités. N’empêche que globalement, après 28 ans d’exercice, le Comici de Victor Yapobi a aujourd’hui besoin de se réinventer, son événement avec eux. Ils ont besoin d’intégrer de nouvelles idées, de nouvelles énergies mêmes, pour écrire de nouvelles pages brillantes de recherche de cette excellence en beauté ivoirienne.
Même si leur expertise en la matière est reconnue et enviée de beaucoup de pays africains, il est évident aujourd’hui que le Comici doit sortir de ce conservatisme sclerosant et suicidaire qui ne dit pas son nom.
Pouvoirs Magazine