Cinéma/NISA 2022: Disgracieux précédent

2 ans

L’affaire remonte au 6 décembre, date de la soirée gala de récompense de la NISA, Nuit ivoirienne du septième art et de l’audiovisuel. Elle serait passée inaperçue si les plaintes n’avait pas enflammées le milieu du cinéma depuis lors , jusqu’à se deporter sur les réseaux sociaux en ce moment. De quoi s’agit-il ?

Comme dans son principe, la NISA , équivalent des Awards du cinéma ivoirien et de ses professionnels, récompense chaque année les productions de notre industrie cinématographique ( si le terme mérite son emploi) . Il se trouve qu’à cette 3ème édition, une catégorie , celle du Meilleur documentaire court-métrage, était dans la sélection, et a été largement sollicité avec près d’une cinquantaine de candidatures de courts-métrages.

Un comité scientifique a au préalable sélectionné les 5 meilleurs films pour la compétition officielle. Il s’agit de « Le regard », « Sur les traces de mes ancêtres », « Kaladioula », « Les adoratrices du Boson » et « Hermina ».

Ces 5 productions sont celles qui ont été lancées dans la compétition finale pour le Prix. Le vainqueur devant être choisi par un jury (pour 70%) et par un vote par sms au 7958 (pour 30%).

Problème : lors de la soirée qui s’est déroulée avec tapis rouge et faste comme chaque année au Palais des congrès de l’hôtel Ivoire, le jury présidé par M. Djira Youssouf a décidé de ne pas décerner le prix dans cette seule catégorie , au motif que les productions ne seraient pas à la hauteur de la qualité espérée.

Les 5 jeunes réalisateurs tombent des nues. Des jours après leur grogne, ils approchent Patricia Kalou-Sangaré, la présidente du CPACI, l’organisateur de la NISA. Pour elle : « Le jury est souverain, et donc ses décisions sont de son libre-arbitre », sous-entendant que les plaignants doivent s’y soumettre.

Cependant, la question légitime des 5 réalisateurs, loin de ne pas reconnaître la souveraineté du jury , est la suivante : « Que fait-on des 30% du voting? » Est-il normal de ne pas en tenir compte surtout quand une campagne d’appel aux votes a été abondamment relayée et que des milliers de votes ( dont le coût était de 103

fcfa) ont été suscités ? Si Le jury estime qu’il n’attribue pas le Prix selon son droit, ne devrait-on pas alors décerner au moins ce prix sur la base des 30% de votants ?

Voilà la jurisprudence que soulève cette non attribution du Prix du meilleur court-métrage documentaire à cette NISA 2022.

Il y a des raisons professionnelles valables certes. Mais il y a également une question d’éthique qui en découle. Qui fait que les réalisateurs plaignants se sentent banalisés, méprisés parce que toutes les autres catégories qui ont été jugées sur le même process du voting et du jury ( pour les mêmes pourcentages) ont tous été attribués.

Patricia Kalou-Sangaré et ses équipes ont en tout cas intérêt à faire toute la lumière sur cette affaire qui pourrait jeter la disgrâce sur les éditions prochaines de la NISA…

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