« Je t’aime, moi non plus ». C’est un secret de polichinelle. Affi N’Guessan courtise le Président Ouattara et son parti, le RHDP. Les appels du pied, les déclarations « d’amour »ouvertes par voie de presse, la ligne éditoriale de son journal officiel « Notre Voie » transformée pour servir la communication du parti et de ses cadres, « tout ça frise le pathétique et le pitoyable », raillent ses anciens amis aujourd’hui adversaires farouches regroupés au PPA-CI. Mais le tout premier Premier Ministre de Laurent Gbagbo n’en a cure du Qn’en-dira-t-on, il reste concentré sur sa cour assidue qui prendra, si ça aboutit, la forme d’une alliance entre son parti le FPI et le RHDP.
La raison de cette alliance dont rêve l’homme d’Angeline Kili est toute simple : préserver son fauteuil de président du Conseil Régional du Moronou, gage de son existence politique. Un strapontin dont dépend sa carrière politique . La stratégie d’Affi N’Guessan en obtenant une alliance du RHDP serait de bénéficier ainsi de son électorat à Bongouanou et sa région , et se mettre en bonne posture face à la redoutable adversité qui s’annonce en face. Cette adversité, c’est l’alliance PPA-CI – PDCI qui devrait être de mise dans cette circonscription en vue de « tuer » politiquement Affi.
Car Affi N’Guessan sans l’assise électorale qu’il a actuellement à Bongouanou pèsera peu sur la scène politique. Un homme politique n’a de poids et d’influence que parce qu’il a un électorat certain. Pour Affi donc, perdre le seul poste politique qui le fait exister serait catastrophique pour lui et son parti. L’homme n’aurait plus la manne nécessaire pour faire vivre le parti et ses structures.
Il va sans dire que ces élections régionales de 2023 à Bongouanou seront fatidiques pour le leader du FPI , d’où son obsession à décrocher une alliance avec le RHDP. Mais parviendra-t-il à ses fins quand il faut considérer que la condition que pourrait poser Simone Gbagbo pour aller en alliance avec lui – comme les deux leaders l’ont mis en scène la semaine dernière – serait qu’il prenne ses distances avec le pouvoir en place, afin d’asseoir ensemble une nouvelle opposition résolument de gauche comment bon vieux temps ? Autant de conditions et de contraintes qui doivent faire cogiter Affi N’Guessan actuellement.
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