Burkina Faso: Les dessous de la prise de pouvoir d’Ibrahim Traoré  

2 ans

N’eut été l’intervention de la population burkinabè, la tentative de déstabilisation du pouvoir Damiba aurait échoué.

La proclamation le vendredi soir à la télévision nationale disant que Damiba avait cédé, était une manigance. Il n’en était rien à la réalité. Rien n’était sûr. Car Damiba n’était du tout pas entre les mains des putshistes du putschiste. Ils y sont allés au culot. Et Damiba était en mesure, avec un peu de résistance, de leur compliquer la tâche. La gendarmerie notamment ne s’était pas encore ralliée.

Il a fallu une astuce communicationnelle, une mésinformation, une supercherie faisant croire que la France et Macron voulaient réinstaller de force Paul Henri Damiba pour fâcher la population et la pousser à investir la rue pour faire barrage au retour simulé de Damiba. C’est ce qui explique la volonté de saccager les symboles français : l’ambassade, l’institut français de Bobodioulasso. La France a dû réagir pour montrer patte blanche et prouver sa neutralité.

Une population décisive & les réseaux sociaux

En outre, Ibrahim Traoré a fait deux sorties médiatiques décisives. Une sur la Radio Oméga, une autre la voix d’Amérique : « Je ne vais pas me battre et tuer d’autres burkinabés à cause de l’entêtement de Damiba. En 5 minutes de combat, son sort était scellé mais je ne voulais pas verser de sang. J’ai une vision, un plan bien précis pour trouver de nouveaux partenaires pour la lutte contre le terrorisme mais Damiba s’y oppose. »

Autant d’éléments qui ont penché dans la balance et galvanisé la population en liesse à Ouagadougou.  La population a accompagné Ibrahime Traoré de la place de la nation jusqu’à la télévision nationale où il a livré sa déclaration. Elle l’a ensuite raccompagné avec les motos et des voitures jusqu’à la salle de conférence de Ouaga 2000 où il a rencontré les différents secrétaires généraux qui assurent les différents intérims dans les ministères. De là-bas, elle l’a accompagné jusqu’au Palais présidentiel. La population burkinabé un enjeu majeur.

Narber Mabouti, Correspondant Burkina Faso

Pouvoirs-Magazine

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