Aicha Chenna est décédée hier. Cette marocaine avait beaucoup d’empathie pour les mères célibataires, en situation difficile et les enfants nés hors mariage et que la loi incrimine. Elle avait écrit le livre Miseria, un émouvant recueil d’histoires de victimes (petites bonnes maltraitées ou enfants abandonnés) qui avait marqué l’opinion marocaine et africaine. Educatrice sanitaire, infirmière, elle fait sienne la cause des autres, de la femme cloîtrée.
En 1985 elle créé l’Association solidarité féminine (Asf) pour les femmes et les enfants abandonnés. En 1995, elle a créé le 1er centre d’écoute pour femme en détresse et victime de violence dont le siège était son propre domicile. Une action supplémentaire qui a marqué la République française laquelle lui a décerné, cette même année le prix des droits de l’homme de la République française avant de la faire chevalier de la légion d’honneur en 2013.
Mohammed VI a exprimé ses sincères sentiments de compassion. « Moi j’aide ses femmes à s’en sortir, à vous d’élaborer des lois, de prendre des décisions courageuses pour améliorer le monde » dixit Chenna, la mère-courage.
Pouvoirs-Magazine