Abandonnées par les parents, ignorées des enfants, timidement promues par l’État, écrasées par les langues étrangères s’étiolent dans l’indifférence totale. Tous les deux ans, une langue meurt dans le monde selon le Professeur linguiste ivoirien Jérémie Kouadio.
En Afrique, en Côte d’Ivoire particulièrement, ces langues maternelles, vivier linguistique, sont quelque peu paralysées par leurs trop grands nombres, 70, qui rend difficile leur sélection. À cela s’ajoute, le sentiment d’ingratitude envers le français qui aura, il faut l’avouer, permis de cimenter linguistiquement les locuteurs de ces 70 différentes dialectes pour entamer la construction de la nation, en ville surtout marquée par son Melting-pot et son cosmopolitisme.
En outre, la montée économique et l’apogée de nouvelles nations touristiques, culturelles et commerciales ne se fait pas sans leur langue. Les Russes, les Japonais, les Chinois, les Arabes, pour ne citer que ceux-là, quand ils investissent les univers commerciaux, se laissent accompagner par leur langue. L’Afrique étant le nouvel eldorado de ces pays, se trouve au contact de ces langues hôtes.
Pouvoirs-Magazine