Est-ce vraiment compliqué, en politique, de faire différemment ? D’accepter de rentrer dans l’histoire par la grande porte ? Est-ce vraiment compliqué d’organiser les élections sans fraude, de les perdre après les avoir organisées, de rendre des comptes lorsqu’on est élu et qu’on gère la chose publique, de respecter la Constitution et les lois du pays ?
Est-ce vraiment compliqué d’apparaître comme un leader nouveau dans la gouvernance des États en Afrique ? Le « déjà vu » apparaît comme quelque chose de fatal, alors qu’à chaque élection les promesses de changement abondent.
Les alternances sont sans alternatives, alors que le sens d’une alternance, c’est justement de faire différemment et mieux. Si tout cela est compliqué à faire, que viennent chercher certaines personnes là dedans ?
Parce qu’en vérité, l’action politique perd de son sens lorsqu’elle ne repose pas sur ce qui semble être des choses compliquées pour certains. Autrement dit, ceux qui n’aiment pas les choses compliquées doivent s’abstenir de prendre le continent africain en otage.
Parce que l’heure vient et elle est déjà là, où devant des populations jeunes, de plus en plus décomplexées, par ailleurs déçues par des promesses fallacieuses de paix et de progrès, il ne sera plus possible à personne de différer les réponses attendues.
Pouvoirs-Magazine