Remarquable Françoise Remarck : « La Joconde de Babi »

1 an

Ecrivain, journaliste et enseignant, Tiburce koffi s’arrête sur la ministre de la culture et à grands traits lui dresse un menu portrait 

Quinze mois à peine qu’elle est arrivée au 22e étage de la Tour E de la Cité administrative. C’est la troisième ministre que ce département ministériel enregistre, en moins de deux ans ! Attendait-on vraiment d’elle des miracles, dans un ministère où se succèdent, comme des touristes dans un pays démuni, les ministres ?...

Bref, Françoise Remarck est là. Remarquable déjà par son teint qui tranche, détonne avec le noir, et scintille dans l’espace de la salle de conférence du cabinet où se déroule la cérémonie de passation des charges. Elle est encore remarquable quand elle prend la parole : timbre vocal délicieux, émotion maîtrisée, discours sobre, habilement conçu et délivré…

Elle est davantage remarquable par sa silhouette : fine, frêle même, les cheveux coulant comme ceux d’une squaw apache, le regard d’une mobilité réglée. Bref, elle est belle et… rassurante ! C’est un précieux atout pour être plus facilement acceptée dans ce milieu de gens bizarres, tous ivres de rêves impossibles et de fantasmes insolites et sains ; ces fous à la poursuite de beautés vagabondes ! Françoise Remarck ne tarde pas ainsi à se faire remarquer dans cette faune de délurés et de malades d’une autre espèce.

Le plus remarquable dans ce bel exposé physique que nous offre à voir sa gracieuse silhouette, sont ses yeux et, par synecdoque, son regard. Et quel regard ! Mathilde Moreau s’accorde avec moi pour dire que c’est le regard de « La Joconde ». Et c’est parti !…  À l’École des beaux-arts d’Abidjan où elle inspire maints pinceaux, elle est désormais « La Joconde de Babi »  la remarquable invention onomastique vient de la célèbre Directrice des Beaux-arts. On ne compte plus ainsi le nombre de tableaux, dessins et autres réalisations plastiques qui la représentent.

Toutes ont un point commun : l’accent mis sur trois éléments visuels qui capturent l’attention : les cheveux, les allitérations chromatiques de ses vêtements, enfin le regard… énigmatique et électrisant… comme celui de Mona Liza. Françoise Remarck : une remarquable remake de la mystérieuse muse de L. de Vinci !      

Mme Remarck se fait remarquer souvent par le choix de tissus aux motifs africains, à nous rappeler Mme Henriette Diabaté, la « Grande royale » qui illumina de son port vestimentaire, le Ministère de la Culture qu’elle aura marqué par la qualité du travail accompli. Elle n’est certes pas H. Diabaté, mais elle lui ressemble par la classe que dégage son personnage, la lucidité et la rigueur dans le traitement des dossiers. On la dit « structurée » et technocrate.  Pour nous autres, elle est brillante  c’est plus que méritoire. Oui, cette ministre est à sa place.

Les artistes la devinent (ou la savent) habitée de cette petite étincelle de folie qui fait d’eux des êtres singuliers. Ils n’ont pas tort : cette « blofouê » et remarquable « négresse blonde d’huile de palme » (Senghor) que l’autre « blofouê » et non moins remarquable Premier ministre Patrick Achi leur a envoyée (pour les diriger), est vraiment une des leurs. Akwaba, remarquable Françoise Remarck !

 Tiburce Koffi Gnamet.

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