44 millions d’électeurs sont appelés à voter pour élire un nouveau président, le 20 décembre prochain pour qu’il gouverne le Congo Kinshasa en remplacement du Président sortant qui tient lui, à s’accrocher et se maintenir au pouvoir
Il trouve lui-même son bilan encourageant, et estime qu’il faut renouveler pour confirmer», la confiance que les électeurs place en lui pour un second mandat. Pou lui le Congo est sur la bonne voie pour parachever ce qu’il a commencé. Le 20 décembre prochain, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, 60 ans, élu en décembre 2018 lors de la première alternance démocratique et pacifique du pays depuis son indépendance, sera candidat à sa réélection.
Face à lui, plusieurs concurrents à prendre au sérieux: l’homme d’affaires Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga et charismatique président du club de football TP Mazembe; Martin Fayulu, qui depuis cinq ans, n’a jamais cessé de se considérer comme le véritable vainqueur de l’élection présidentielle de 2018;
Au départ, uniquement perçu comme un héritier, comme le fils d’Étienne, l’opposant historique, puis comme l’allié de facto de Joseph Kabila avec qui il aurait pactisé pour accéder à la présidence, Fatshi a su s’imposer en prenant tout le pouvoir fin 2020. En devenant un personnage et une voix sur la scène internationale. Et en étant bien décidé à se succéder à lui-même en décembre prochain.
Vingt-six candidatures ont été enregistrées pour la présidentielle, mais un opposant, l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, a annoncé dans la soirée son désistement en faveur de l’ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi.
Mais il y a encore des inconvenances, notamment la mauvaise qualité des cartes d’électeurs dont les inscriptions et photos se sont effacées. Améliorer ces aspects est un défi que la Céni doit relever, il y va de sa crédibilité ». Une autre inconvenance est la crise dans l’Est où les violences de groupes armés durent depuis près de trente ans dans la région, qui connaît un pic de crise avec le retour sur scène d’une ancienne rébellion soutenue par le voisin rwandais et qui s’est emparée de larges pans du Nord-Kivu.
ERICK FOFANA
POUVOIRS MAGAZINE