Examen : Les épreuves physiques et sportives boycottées

1 an

 Depuis hier, lundi 24 avril, à Daloa, localité située à un peu moins de 400 kilomètres, au centre ouest, les enseignants des lycées et collèges sont sur le pied de guerre.

Ils ont d´ailleurs empêché le déroulement des épreuves physiques et sportives marquant le coup d´envoi des examens à grand tirage de l´année académique en cours pour réclamer le paiement intégral des indemnités liées aux examens de l´année académique précédente.

« Depuis bientôt un an l´Etat de Côte d´ivoire nous doit des indemnités liées aux examens à grand tirage. Il ne les a pas encore payées et il nous convoque pour d´autres examens. Permettez que nous n´acceptions pas un tel mépris. Alors, on nous a d´abord fait croire que les paiements avaient commencé en déposant de l´argent sur le compte de certains camarades. Pourtant, en réalité, il n´en est rien. Non seulement ceux à qui cet argent a été versé ne peuvent pas atteindre 10% des enseignants, mais ils n´ont pas la totalité du montant qui leur est dû. »  S’indigne Koudou Gballet, président du collectif des syndicats du haut Sassandra.

Il n´y a donc pas eu examen à Daloa. Une situation qui a également été observée dans d´autres localités. Notamment à Agboville, Tenda. Un mot d´ordre d´arrêt de cours de 72 heures a même été lancé par les syndicats du côté de San-Pedro. Des mouvements d´humeur qui ont fait réagir la Fédération éducation formation de la coalition (FEF-COALITION) par une motion d´interpellation signée de son porte-parole Stéphane Zondé.

« Alors que dans plusieurs sections et sous sections de la FEF-COALITION, les primes dues aux examens scolaires de l´an dernier ne sont pas payées, le MENA a lancé l´épreuve physique du BEPC 2023. Cette manière de faire, frisant le mépris des enseignants et examinateurs, a naturellement soulevé leur colère au point de boycotter les épreuves physiques dans certaines localités…C´ est donc le lieu pour le directoire d´attirer l´attention des plus hautes autorités du MENA voire de la primature sur l´impérieuse nécessité de payer les primes liées aux examens scolaires précédentes dans toutes les régions de la Cote d´Ivoire pour des examens scolaires réellement apaisés. »

Il faut relever qu´il y a bien longtemps que de telles situations n´avaient plus été observées pendant les examens scolaires en Côte d´Ivoire. Cela sonne donc comme un premier camouflet pour la Ministre Mariatou Koné qui, jusque-là, bénéficiait d´une bienveillante attention de la part des enseignants, depuis qu´elle a succédé à Kandia Camara, au 26e étage de la tour D, au plateau, en avril 2021.

Emmanuel Fofana

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