Pourquoi le monde du bâtiment ivoirien va mal

1 semaine

La crise du bâtiment en Côte d’Ivoire soulève des inquiétudes croissantes parmi les acteurs du secteur.

Notamment les promoteurs, bailleurs sociaux et artisans. Cette situation délicate est exacerbée par des facteurs économiques tels que la flambée des taux d’intérêt et l’inflation. Rendant les projets de construction de plus en plus difficiles à réaliser. Et poussant aussi à avoir recours a de l’improvisation, de l’anarchie dont la conséquence est les effondrements en cascade.

Les ambitions de développement du logement, souvent évoquées par le gouvernement, n’ont pas encore été concrétisées de manière satisfaisante. Bien que des discours prometteurs aient été tenus, la réalité du terrain montre une stagnation préoccupante.

Les mesures d’incitation à la construction, notamment pour le logement social, semblent insuffisantes pour répondre à la demande croissante.

Les chiffres de la promotion immobilière en Côte d’Ivoire sont alarmants.

Les batailles juridiques sur les titres fonciers faux majoritairement. Le besoin permanent de réajuster, rectifier en cassant l’urbanisation sont des plaies.

La vente anarchique de logements neufs témoigne d’une méfiance croissante des investisseurs. Les projets de construction stagnent vont dans tous les sens. Et de nombreux acteurs craignent pour la pérennité de leur activité.

Dans un contexte où les besoins en logement sont pressants, sous la pression d’une démographie cette situation pose un véritable défi.

Le secteur du bâtiment fait également face à des enjeux structurels. La qualité des matériaux, la formation des artisans et le respect des normes de construction sont constamment mis en cause. Des incidents tragiques liés à des effondrements de bâtiments à Yopougon, riviera, attiécoubé… donc partout ont mis en lumière ces problématiques. La nécessité d’une réglementation stricte et d’un contrôle rigoureux des chantiers s’impose pour garantir la sécurité des usagers.

Pour relancer le secteur, plusieurs actions sont envisageables. Un soutien gouvernemental renforcé, sous forme de subventions ou d’allégements fiscaux, pourrait encourager les investissements. De plus, la mise en place de programmes de formation pour les artisans pourrait améliorer la qualité des constructions et réduire les risques d’effondrement.

Il est également crucial d’adopter une approche plus durable. L’intégration de techniques de construction respectueuses de l’environnement et l’utilisation de matériaux locaux pourraient réduire les coûts. Mais aussi favoriser un développement économique local.

La crise du bâtiment en Côte d’Ivoire nécessite une action concertée de la part des autorités et des acteurs du secteur. La sécurité des infrastructures et la satisfaction des besoins en logement doivent devenir des priorités. Sans un engagement réel et des mesures adaptées, la situation risque de perdurer, entraînant des conséquences graves pour l’économie et la société ivoirienne.

JM AHOUSSY

photo:dr

POUVOIRS MAGAZINE

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