Fake News en Côte d’Ivoire: la police intervient désormais

3 jours

La désinformation et la manipulation sur les réseaux sociaux sont devenues un phénomène de plus en plus préoccupant. Notamment en Côte d’Ivoire, où les récentes tentatives de déstabilisation à travers des campagnes de fausses informations inquiètent les autorités.

Le cas du mouvement Agir pour le peuple (Agip) en est une illustration. La grande marche nationale contre la vie chère, prévue le 13 septembre 2024, a largement échoué. En partie grâce à une gestion rigoureuse de la sécurité par la police nationale. Mais aussi en raison d’une faible adhésion populaire.

Une tentative de mobilisation qui n’a pas abouti Malgré les efforts de Krikpeu Armand, secrétaire général et porte-parole du mouvement, pour mobiliser la population, l’appel à manifester a été largement ignoré. Les habitants des principales villes, notamment à Abidjan, ont poursuivi leurs activités quotidiennes, indifférents à l’agitation politique. La police, sous la direction du Contrôleur général Dosso Siaka, avait interdit la marche par crainte de troubles à l’ordre public. Cette interdiction a été respectée et aucune perturbation majeure n’a été signalée.

L’ombre de la désinformation Cependant, en dépit du calme observé, une autre bataille se jouait sur les réseaux sociaux. Des publications, partagées par des profils anonymes, ont tenté de décrédibiliser le travail de la police en diffusant de fausses informations et des images manipulées. Ce type de campagne est symptomatique d’une stratégie visant à affaiblir les autorités en propageant des récits mensongers. Déjà, début septembre, des publications avaient utilisé des images de 2019 pour prétendre que des attaques terroristes avaient lieu en 2024.

La désinformation ciblant les autorités.

La désinformation a atteint un nouveau niveau en ciblant directement le Contrôleur général Dosso Siaka, accusé à tort d’activités subversives.

Cette fausse nouvelle, rapidement démentie, illustre les dangers de la diffusion rapide de fausses informations. La police nationale a fermement réagi, rappelant que relayer de telles informations est illégal et peut entraîner des poursuites judiciaires.

Le rôle des “trolls” et des campagnes de manipulation Il semble que ces campagnes soient orchestrées par des individus ou des groupes spécialisés dans la diffusion de fausses nouvelles, souvent appelés “trolls”. Leur objectif est de semer le doute et la confusion en inondant les réseaux sociaux de contenus trompeurs. Ces publications s’accompagnent souvent d’images sorties de leur contexte ou même retouchées, dans le but de susciter des réactions émotionnelles et d’inciter les internautes à les partager sans vérifier leur véracité.

Face à la désinformation, la responsabilité de chacun Dans ce contexte, il est plus que jamais crucial de développer un sens critique face à l’information en ligne. Avant de liker, partager ou commenter, il est nécessaire de vérifier les sources et d’éviter de propager des fausses informations. La police nationale et d’autres autorités exhortent la population à rester vigilante, à consulter des sources fiables et à signaler tout contenu douteux.

En somme, la désinformation et la manipulation sur les réseaux sociaux représentent une menace pour la stabilité et la cohésion sociale. Les autorités, bien que conscientes de cette réalité, comptent sur la vigilance des citoyens pour freiner la propagation des fake news et assurer un climat de paix et de confiance.

ETHAN GNOGBO

photo: dr

POUVOIRS MAGAZINE

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