Une évasion inattendue : le cas Collins Jumaisi Khalusha et les failles de la sécurité policière
Un tueur en série présumé, Collins Jumaisi Khalusha, accusé du meurtre de dizaines de femmes, s’était évadé d’un commissariat. Avec douze autres détenus. Cette évasion spectaculaire met en lumière des problèmes profonds au sein des forces de l’ordre. Et pose des questions cruciales sur la sécurité, la corruption et la responsabilité policières.
On avait arrêté Collins Jumaisi Khalusha (33 ans), en 15 juillet après la découverte macabre de corps de femmes enfermés dans des sacs. Les autorités ont décrit Khalusha comme un « tueur en série psychopathe » et un « vampire ». Il aurait avoué 42 meurtres de femmes, commis entre 2022 et juillet 2024.
Le premier étant celui de sa propre épouse. Ces crimes horribles ont choqué la nation kenyanne et l’Afrique, renforçant la nécessité d’une justice rapide et rigoureuse.
L’évasion de Khalusha et de douze autres détenus, dont la majorité étaient des immigrés érythréens en situation irrégulière, a eu lieu dans la nuit du 19 au 20 août. au commissariat de police de Gigiri, un quartier stratégique de Nairobi. Selon un rapport de police, les détenus ont réussi à découper le grillage métallique de leur cellule. Et à s’échapper avant que les policiers ne remarquent leur absence lors de la distribution du petit-déjeuner, vers 5 heures du matin.
Complicités et négligences
Le chef de la police par intérim, Gilbert Masengeli, a évoqué des complicités internes, notant que des policiers déployés en nombre pour garder le commissariat. On a placé Huit policiers présents lors de l’évasion en garde à vue.
Cette situation rappelle un incident antérieur survenu en février, où un autre détenu, en attente d’extradition vers les États-Unis pour meurtre, s’était évadé d’un commissariat de Nairobi.
Leçons à Tirer
L’évasion de Collins Jumaisi Khalusha soulève plusieurs questions essentielles sur le système judiciaire et les forces de sécurité en Afrique.
Le renforcement de la sécurité dans les commissariats, la lutte contre la corruption et la complicité et la responsabilité puis les réformes institutionnelles. On peut ajouter l’amélioration de la formation policière de même que l’engagement communautaire et la sensibilisation.
JULIEN BOUABRE
photo: dr
POUVOIRS MAGAZINE