Can 2024: les voyages du trophée posent problème

1 mois

La Coupe d’Afrique des Nations (CAN), symbole de la gloire sportive et de l’unité nationale, est un beau trophée.

Il suscite fierté et passion dans chaque cœur ivoirien. Pourtant, alors qu’il traverse le pays, s’arrêtant dans certaines régions tout en en négligeant d’autres, il soulève des questions complexes. Allant bien au-delà de la simple célébration.

L’intention de déplacer ce trophée, de le partager avec les communautés qui ont contribué à l’essor du football ivoirien, est noble. Elle témoigne d’un désir de rendre hommage à des figures historiques comme Germain Coffi Gadeau. Premier président de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF). Et à des populations, telles que celles de Tiébissou, Gbomi-Kondéyaokro, et Gbomi-Zambo. En leur apportant ce trophée, la FIF reconnaît leur rôle fondamental dans le développement des infrastructures et dans l’histoire du football ivoirien.

Cependant, ce voyage de la coupe à travers les villes et les villages n’est pas sans risques.

Si certains sont ravis de l’accueillir, ressentant une fierté immense d’être ainsi honorés, d’autres, les régions non visitées, nourrissent un sentiment d’oubli. Voire de mécontentement. Le danger ici réside dans la création de divisions, là où le sport devrait être un vecteur d’unité. La coupe devient ainsi non seulement un objet de célébration. Mais aussi un instrument potentiellement délicat dans la gestion des susceptibilités régionales.

Le geste de la FIF, bien que louable, soulève donc des enjeux de responsabilité. Comment honorer équitablement toutes les contributions au football ivoirien ? Comment s’assurer que ce trophée, qui incarne la victoire nationale, soit perçu comme un symbole d’inclusion plutôt que de division ? La réponse réside peut-être dans une gestion plus équilibrée des tournées. Ou dans une communication claire et transparente sur les critères de sélection des étapes de ce voyage prestigieux.

En fin de compte, déplacer Dame Coupe n’est pas seulement un hommage. C’est un exercice d’équilibre entre célébration et justice, où chaque décision prise doit refléter la volonté de maintenir le tissu social et l’unité nationale, tout en honorant ceux qui ont pavé la voie vers la gloire.

DESIRE THEA

photo: dr

 POUVOIRS MAGAZINE

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