Aujourd’hui 5 juin Marcellin Yacé aurait fêté ses 61 ans.
Il aurait consacré une partie de la journée (la matinée ou la soirée) à sa famille, ses enfants son épouse. Una autre partie à son travail de production, d’arrangements et d’amélioration de son studio ou son live.
Il se serait lancé de nouveaux défis avec le Groupe Woya ou des collaborations inattendues.
Hélas une balle assassine est allée à sa rencontre le 19 septembre 2002, à la cité des arts. Il y a 22 ans de cela. Sa voiture y a été retrouvée criblée de balle. Les habitants avaient entendus des cris dans cette nuit du 18 septembre ou 19. Mais ils n’ont pas pu sortir pour venir à son secours.
Dans ce noir, il avait rampé blessé et criblé de nombreuses balles. Deux à trois heures plus tard, au bout du petit matin, les habitants de cette cité des arts l’avaient recouvert avec un sachet de plastique noir.
La Côte d’Ivoire venait de perdre son Mozart, assassiné à la fois par des loyalistes et des rebelles.
La rébellion
Marcellin Yacé est donc né à Treichville le 5 juin 1963 et décédé à Cocody, à la cité des arts qui l’a vu grandir. Assassiné le 19 septembre 2002. Il était un producteur, musicien et arrangeur ivoirien, né dans une famille de musicien. Son père Cyrille lui-même musicien saxophoniste a présidé à sa formation musicale dès les premières heures de son existence.
Flutiste, saxophoniste, claviériste, il touchait de tous les instruments avec bonheur
Il était le frère d’Adolphe Yacé et d’Evariste Yacé tous les deux bons musiciens. Le deuxième est également décédé après avoir fait les beaux jours de la musique mandingue et de l’espace Menekre Legend.
Il a marqué de son empreinte de génie plusieurs générations de musiciens et de mélomanes.
La mère de Didi B, le village Kiyi, Bomou Mamadou , Manou Gallo, Woya, Bagnon, Ruth Tondey, Alice Sifa, Serge Kassy et bien d’autres artistes sont le fruit de son travail
HARON LESLIE
PHOTO/ DR
POUVOIRS MAGAZINE